Le montant moyen par pharmacie de la ROSP 2017 générique versé actuellement par l’assurance-maladie s’élève à 7 126 euros, soit 163 millions d’euros pour le réseau. Un montant en hausse par rapport aux années précédentes : 5 777 euros pour 2016, et 5 977 euros pour 2015.
Selon les premiers résultats de notre sondage disponible sur notre site Internet, plus de moitié des confrères confirment avoir touché une prime supérieure à celle de l’an passé. La tendance pourrait toutefois s’inverser cette année car l’avenant relatif aux modalités de la substitution pour 2018 prévoit une diminution de l’enveloppe allouée au réseau d’au moins 25 millions d’euros par rapport à 2017. « Afin d’atteindre une telle baisse (…), les objectifs de substitution au plan national et individuel sont de 90 % en 2018, le coefficient de redistribution à destination des officinaux passe de 0,60 en 2017 à 0,58 en 2018, et pour la majorité des indicateurs, les seuils bas et intermédiaires de substitution augmentent par rapport à 2017 », souligne la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Selon le syndicat, qui a refusé de signer l’avenant relatif à la ROSP générique pour cette année, cette baisse représentera une perte moyenne de 1 150 euros par officine pour 2018, et même de plus de 1 800 euros au titre de 2019.
Limiter la baisse
Afin de limiter la baisse de ROSP qui se profile, son président, Philippe Gaertner, invite les pharmaciens à renforcer les taux de substitution des groupes oxycodone, ezétimibe et ezétimibe + simvastatine. Il estime également « capital de ne pas négliger la ligne "Reste du répertoire" qui concentre près de la moitié des économies potentielles ».
De son côté, le président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), Gilles Bonnefond, assure que si les pharmaciens sont très performants, l’impact de la diminution de l’enveloppe sera beaucoup moins important (voir « le Quotidien » du 22 mai). Il appelle également les officinaux à concentrer leurs efforts sur les groupes ezétimibe et ezétimibe/simvastatine, mais aussi sur des produits qu’il appelle « de niche », tels des collyres. « Il faut faire le point avec son éditeur de logiciel ou le délégué de l’assurance-maladie pour connaître les molécules que le pharmacien pourrait facilement substituer et qu’il ne substitue pas, conseille Gilles Bonnefond. Si ce travail est fait, cela permet de progresser beaucoup plus vite. »
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