Les pharmaciens d’Occitanie sont prêts. Prêts à vacciner contre la grippe alors que la campagne expérimentale doit, pour la première fois, débuter dans la région qui compte quelque 2 100 officines. « Selon l’Agence nationale du développement professionnel continu (ANDPC), la moitié des titulaires d’Occitanie et des Hauts-de-France étaient déjà formés au 31 août. Ils étaient seulement 23 % lors de la campagne précédente », a détaillé Valérie Granier, présidente de l’URPS Occitanie et titulaire dans le village de Meynes (Gard), lors d’une récente réunion d’information organisée par l’Ordre dans la ville d’Alès.
« Nous en organisons dix sur le territoire de l’ex-Languedoc-Roussillon. L’idée est de vous apporter des réponses très pratiques sur l’organisation », lance, en préambule le président de l’Ordre en Languedoc-Roussillon, Bruno Galan, qui précise le circuit de rémunération : « Chaque officine touchera un forfait de 100 euros par pharmacien. La rémunération sera ensuite évaluée à l’acte. Elle sera de 4,50 € par personne vaccinée bénéficiant d’une prescription médicale et 6,30 € par personne éligible bénéficiant d’un bon de prise en charge Sécurité sociale. »
« Nous verserons un fonds à l’URPS qui rémunérera les officines, nous l’espérons dans un délai d’un mois qui suivra la fin de la campagne de vaccination. Attention, les personnes qui seraient vaccinées hors population cible ne pourront pas prétendre à être remboursées et la pharmacie non plus », précise Catherine Choma, directrice de la santé publique à l’ARS Occitanie, qui annonce qu’une cartographie des officines habilitées à vacciner sera mise en ligne sur le site de son administration. Dans la salle, une dizaine de pharmaciens sont présents. Eric José, titulaire à Saint-Gilles, en lisière des Bouches-du-Rhône, demande s’il pourra vacciner un patient venu du département voisin. La réponse est oui. Christian Epinat, pharmacien à Alès, « roumègue » (NDLR, rouspète) sur la faiblesse du paiement à l’acte alors que les consommables (pansements, compresses…) ne sont pas remboursés. « Il s’agit d’une expérimentation. Nous verrons comment les choses se sont passées à l’heure de la généralisation l’an prochain », répond Catherine Choma, tandis que Valérie Granier reprend : « Le but, c’est de faire bouger la couverture vaccinale. Il ne faut pas le voir comme une manne financière. » « L’objectif, ce n’est pas que la grippe, mais d’étendre la possibilité de vacciner en pharmacie, poursuit Eric José. Combien de fois vient-on nous voir le dimanche pour le tétanos après un coup de sécateur ? »
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