Adopté le 13 mars en commission des affaires sociales, l'amendement visant à autoriser les pharmaciens à délivrer certains médicaments de prescription sous protocole a été voté par l'Assemblée nationale, ce jeudi 21 mars.
Permettre aux pharmaciens de délivrer sans ordonnance certains médicaments de prescription pour des pathologies bénignes, c'est ce que permettra la dispensation protocolisée, adoptée ce 21 mars par l'Assemblée nationale. Les députés ont également adopté un premier amendement qui permet aux pharmaciens de prescrire certains vaccins. Objectif : favoriser le parcours de soin des patients et renforcer la couverture vaccinale. L'Assemblée s'est aussi montrée favorable à l'élargissement des compétences des sages-femmes, qui pourront prescrire et pratiquer des vaccinations auprès des enfants, dans des conditions définies par décret.
Rapporteur du projet de loi Santé et à l'origine de cette proposition, le député LREM Thomas Mesnier s'est félicité de cette avancée : « Nous souhaitons donner aux Français un accès supplémentaire aux soins, avec la même qualité et la même sécurité pour des pathologies du quotidien comme l'angine ou la cystite. Dans le cadre d'un exercice coordonné avec d'autres professionnels de santé, le pharmacien pourra délivrer directement des médicaments de prescription selon un protocole mis en place par la Haute Autorité de santé (HAS), après une formation et avec une obligation de lien et d'information au médecin traitant ».
Concernant l'amendement autorisant les pharmaciens à prescrire certains vaccins, Thomas Mesnier l'a notamment justifié en rappelant que les officinaux risquaient de ne plus pouvoir vacciner contre la grippe, cet acte relevant d'une prescription médicale obligatoire selon le droit européen. L'élu de la majorité a ainsi suivi les recommandations de la HAS, qui souhaite simplifier le parcours vaccinal. « Cet amendement ouvre une voie, même s'il reviendra à la HAS de se prononcer et à un arrêté de fixer les vaccins autorisés », précise Thomas Mesnier.
Également favorable à cet amendement, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, souhaite désormais « trouver un consensus entre pharmaciens et médecins car, faute de temps, il n'y a pas eu de concertation sur le sujet ». La ministre reconnaît d'ailleurs « qu'il reste encore du travail pour que tout le monde soit confortable avec cette délivrance de médicaments ». Alors que le projet de loi Santé est examiné dans l'hémicycle depuis ce lundi 18 mars, les députés doivent revoir 1 700 amendements avant le vote solennel en première lecture, fixé au 26 mars.
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