Entre le financement d'une formation professionnelle régie par un opérateur des entreprises de proximité ou par un opérateur dédié aux professions de santé, les groupements et l’USPO ne font pas le même choix que la FSPF.
La fusion des organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA) au 31 décembre oblige la profession à se positionner (lire notre article « abonné »). Il s’agit en effet de définir l’opérateur de compétences (OPCO) qui aura la légitimité pour collecter les contributions destinées à la formation professionnelle de la branche « officine ». Laurent Filoche, président de l’Union des groupements de pharmaciens d’officine (UDGPO), Lucien Bennatan, président de PHR, Christian Grenier, président de la Chambre syndicale des groupements et enseignes de pharmacies (Federgy), Pascal Louis, président du Collectif national des groupements de pharmaciens d’officine (CNGPO), ainsi que Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), se prononcent fermement en faveur de l’OPCO santé, représentant les métiers de la santé.
Ils se réfèrent aux résultats d’un sondage effectué par l’USPO auprès des pharmaciens qui plébiscite cette option (lire notre article « abonné »). Dans un communiqué commun, le syndicat et les groupements motivent leur choix par les évolutions de la profession. « Ces nouveaux opérateurs doivent permettre de partager les informations, de renforcer la coordination dans les territoires de santé entre professionnels mais également avec les établissements de santé et ainsi de répondre à la nouvelle organisation des soins et des attentes des patients », exposent les signataires qui émettent par ailleurs des craintes sur l’image que renverrait sur les autorités de tutelles le choix de l’OPCO des commerces de proximité. Un choix incompatible, rappellent l’USPO et les groupements, « avec les réformes du gouvernement et notamment les mesures du « Plan santé 2022 » ».
La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) ne fait pas la même analyse. Elle privilégie l’OPCO des entreprises de proximité, de l’artisanat et des professions libérales, estimant que les pharmacies d’officine, en tant que TPE, partagent nécessairement les mêmes problématiques que ces entreprises. « Nous sommes plus proches des petites entreprises », argumente son président, Philippe Gaertner. Car, fait-il remarquer, l'OPCO santé va piloter tous les établissements de santé, d'abord privés, puis à but non lucratif, et enfin l'hôpital public, c'est-à-dire des établissements de grande taille disposant d'une Direction des ressources humaines (DRH). Et de préciser qu'au sein de l'OPCO des entreprises de proximité, l'officine disposera d'une section professionnelle. Pour la FSPF, le choix de l'OPCO des entreprises de proximité est celui qui permettra aux salariés des pharmacies d'avoir les meilleures chances d'obtenir une formation ou un apprentissage.
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