Point d’orgue du mouvement de grève qui dure depuis le 26 décembre à l’appel du collectif « Médecins pour demain », les praticiens se sont rassemblés cet après-midi devant le Panthéon, à Paris, pour une manifestation nationale.
Alors que la grève a été reconduite jusqu’au 8 janvier, le mouvement de contestation des médecins mené par le collectif « Médecins pour demain » connaît un nouveau tournant avec un rassemblement national qui s'est tenu aujourd’hui à Paris. « Il faut sauver la médecine libérale et garantir l’accès aux soins, les conditions de travail sont telles - sous-effectif, épuisement, burn-out, suicides - que les médecins ne s’installent plus, aidez-nous à garantir l’accès aux soins et sauver la médecine libérale », revendique ce mouvement « apolitique et asyndical pour une revalorisation de l'acte médical », dont se réclament 16 000 praticiens sur le groupe Facebook dédié.
Alors que le collectif annonce un taux de participation à la grève entre 70 et 80 %, l’assurance-maladie, elle, a estimé la baisse d’activité des médecins à 10 %. Cependant, ce collectif est aujourd'hui rejoint par trois syndicats de médecins : le syndicat des médecins libéraux (SML), l’Union française pour une médecine libre (UFML) et la Fédération des médecins de France (FMF). En revanche, trois autres organisations (CSMF, MG France et Avenir Spé-Le Bloc) manqueront à l’appel, ne partageant pas toutes les revendications du collectif, dont le doublement du tarif de la consultation.
Une délégation des manifestants devrait être reçue par François Braun, ministre de la Santé. Celui-ci a d’ores et déjà déclaré qu’il n’était pas totalement fermé aux demandes de ses confrères, y compris à une revalorisation de la consultation. Néanmoins, il ne peut envisager une hausse à 50 euros, comme le réclament le collectif et certains syndicats. Et si revalorisation il y a, elle sera accordée « dès lors que les besoins de santé des Français seront remplis », a déclaré François Braun, pointant notamment la nécessité que chaque patient chronique détienne un médecin traitant. C’est sur ce principe du gagnant/gagnant que se poursuivront les négociations conventionnelles, vraisemblablement jusqu'à fin février.
Outre ce mouvement de contestation d’envergure, la première semaine de l’année est marquée par la mobilisation des biologistes qui refusent de renseigner les résultats des tests Covid dans la base SI-DEP, en signe de protestation contre des coupes tarifaires. Les vœux du président de la République aux acteurs de la santé, demain, sauront-ils calmer la rébellion ?
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