La primovaccination contre le Covid-19 continue de ralentir mais ne s’arrête pas pour autant. Il n’empêche qu’au 7 septembre au soir, l’objectif des 50 millions de Français ayant reçu une première injection n’est toujours pas atteint, même s’il s’en rapproche chaque jour. Pour le ministère de la Santé, il est logique que les dernières personnes éligibles soient les plus difficiles à convaincre.
La semaine dernière, 2,5 millions de vaccins ont été injectés en France, dont 700 000 premières doses, 1,7 million de deuxièmes doses et 120 000 doses de rappel. Après les taux records enregistrés cet été, la baisse est sensible. D’autant que le week-end dernier, le gouvernement avait mis en place une opération de vaccination sans rendez-vous. Mais « ce n’est pas un échec, les professionnels se sont mobilisés, ils ont fourni un effort supplémentaire alors qu’ils sont sur le pont de la vaccination depuis janvier dernier », affirme le ministère de la Santé. À ses yeux, il est logique que la demande ralentisse. « Parce que nous avons atteint un taux de vaccination élevé, les derniers à vacciner sont les plus difficiles à aller chercher, cela nécessite des efforts plus importants », ajoute-t-il.
En outre, analyse-t-il, la proximité avec la mise en place d’opérations de vaccination en milieu scolaire n’incite pas les jeunes à se rendre dans un centre ou chez un professionnel libéral. Reste que le taux de couverture par tranche d’âge pour la 1e dose continue d’augmenter chaque semaine : 86 % chez les 80 ans et plus (+0,3 point), 89 % pour les 65 ans et plus (+0,3 point), 89 % pour les 50 ans et plus (+0,5 point) et 85 % pour les 12 ans et plus (+1,1 point). Parmi la population de 58 millions de Français éligibles à la vaccination contre le Covid-19, il en reste 9 millions à vacciner, en particulier chez les 18-34 ans (2,2 millions) et les 35-49 ans (2 millions).
Du côté des professionnels de santé, 87 % de ceux travaillant en milieu hospitalier ont reçu leur 1e dose, 88 % de ceux travaillant en EHPAD et 93 % des libéraux. « Selon nos estimations, qu’il faut prendre avec des pincettes car nous travaillons encore sur ces chiffres, il resterait environ 300 000 professionnels à vacciner dans les établissements et 50 000 parmi les libéraux. » Si le ministère de la Santé a pu présenter des taux de couverture par profession libérale (97 % pour les médecins spécialistes, 96 % pour les médecins généralistes, 93 % pour les dentistes, 91 % pour les infirmiers, 90 % pour les podologues et 88 % pour les sages-femmes), il n’a pas été en mesure, hier, de donner celui des pharmaciens. Ils sont en revanche ceux qui vaccinent le plus en ville avec 230 000 doses administrées la semaine dernière (versus 123 000 par les médecins) avec le meilleur taux d’utilisation des vaccins (83 % vs 63 % pour les médecins, moins de 50 % pour les sages-femmes et 28 % pour les infirmiers).
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