Douchka Markovic, élue animaliste déléguée à la condition animale dans la mairie du 18e arrondissement, a déclaré - le 7 juillet au Conseil de Paris - qu’il fallait à légitimer la place des rats dans la ville. Des propos qui ont fait bondir l’Académie de médecine, la surpopulation de rats étant surtout un danger pour la santé humaine.
Alors que « le rat est la plus nuisible des espèces commensales de l’Homme », l’Académie de médecine a vivement réagi aux propos tenus le 7 juillet par Douchka Markovic, élue parisienne du Parti animaliste, lors du Conseil de Paris. « Plaidant pour que la relation entre le rat d’égout et l’Homme ne soit plus considérée comme un commensalisme nuisible, mais comme une véritable symbiose, cette élue au sein de la capitale a demandé de légitimer la place des rats dans la ville », rapporte l’Académie de médecine. Pour Douchka Markovic, l’utilité des rats est supérieure aux dégâts qu’ils sont susceptibles de causer, car ils jouent un rôle dans les égouts en évacuant de plusieurs centaines de tonnes de déchets par jour et en débouchant les canalisations. Douchka Markovic propose même de les nommer « surmulots pour éviter de les stigmatiser », et de renoncer à les éliminer au nom du « bien-être animal ». Des propos saugrenus, jugés « lunaires » par certains, qui ont toutefois été pris en compte, puisque la mairie a refusé d’intensifier la lutte pour la salubrité des habitants du parc locatif parisien.
Face à « l’ingénuité de ces propos », l’Académie de médecine n’a pas manqué de réagir, rappelant que « le rat reste une menace pour la santé humaine en raison des nombreuses zoonoses transmissibles par ses exoparasites, ses déjections, ses morsures ou ses griffures ». Surtout lorsqu’il est en surpopulation, comme à Paris et Marseille, qui feraient partie des 10 villes les plus infestées au monde avec un ratio de 1,5 à 1,75 rat par habitant.
« La surpopulation de rats d’égout est un véritable danger pour la santé publique », martèle l’Académie nationale de médecine qui recommande aux mairies de mettre en place un « plan de propreté urbaine rigoureux et pérenne, pour supprimer les déchets alimentaires accessibles aux rongeurs » (nettoyage de la voirie, des parcs et jardins, collecte des ordures ménagères). Les Sages leur conseillent également de mener de « vigoureuses campagnes de dératisation » et d’effectuer régulièrement des captures de rats d’égouts afin de surveiller le portage d’agents pathogènes.
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