Une équipe de recherche française préconise le recours au Nutri-Score pour faire diminuer la mortalité liée aux maladies chroniques. Or ce logo n'est présent aujourd'hui que sur environ 30 % des produits emballés.
Identifier, en un coup d'œil, les produits alimentaires ultratransformés, trop gras ou trop sucrés… C’est ce que permet le Nutri-Score, certainement le plus connu des logos mis au point pour permettre aux consommateurs de mesurer la qualité nutritionnelle de nombreuses denrées vendues en grande et moyenne surfaces. Si certaines entreprises, telle Nestlé, ont récemment cédé et apposé le Nutri-Score sur leurs produits, le logo n'est pas obligatoire. Alors que des associations de consommateurs, comme UFC-Que choisir, militent ardemment pour renforcer son recours, une simulation réalisée par l'Équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle (Eren), qui réunit des experts de l'Inserm, de l'Inra, de l'assurance-maladie et de l'Université Paris XIII, montre que l'utilisation du Nutri-Score pourrait s'avérer particulièrement pertinente dans la prévention des pathologies chroniques. Les chercheurs de l'Eren, qui ont aussi analysé d'autres logos similaires au Nutri-Score, estiment ainsi qu'environ 3,4 % de décès par maladies chroniques, soit entre 6 636 et 8 732 morts par an, pourraient être évités si cet indicateur était systématiquement présent sur les emballages des aliments. Facultatif, le Nutri-Score n’est affiché que sur environ 30 % des produits alimentaires à l'heure actuelle.
Ces travaux, publiés dans la revue « International Journal of behavioral nutrition and physical activity », semblent donc démontrer que les informations délivrées par le Nutri-Score aident bel et bien les consommateurs à améliorer leur alimentation, réduisant ainsi les problèmes de santé liés à la malbouffe. Menées dans un magasin expérimental avec 691 consommateurs, la simulation a démontré que le Nutri-Score avait en effet aidé les consommateurs à choisir des produits plus riches en fibres, contenant moins d'acides gras saturés, et globalement meilleurs pour la santé.
L’UFC-Que Choisir et 6 autres associations de consommateurs européennes ont lancé en mai une initiative citoyenne européenne pour pousser la Commission européenne à imposer l’étiquetage Nutri-Score dans tous les pays de l'UE.
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