Infection à orthopoxvirus, la variole du singe fait partie des maladies à déclaration obligatoire. Un dispositif qui permet de suivre en temps réel l’évolution de l’épidémie en France, alors que plus de la moitié des cas se concentrent en Île-de-France.
Sur l’ensemble du territoire, 1 955 cas étaient recensés hier par Santé publique France dont la plupart en Île-de-France. L’Occitanie est la deuxième région la plus touchée ainsi que la région Auvergne Rhône-Alpes qui comptabilisent respectivement 11 et 10 % des cas. Parmi les déclarations, Santé publique France (SPF) dénombre 72 % de personnes présentant une éruption génitoanale, 72 % une éruption sur une autre partie du corps et 72 % une adénopathie. 76 % des personnes concernées ont déclaré une fièvre. Les cas d’hospitalisation restent rares (2,9 %). Aucun décès n’est à déplorer à ce jour. Parmi les personnes atteintes par le virus, 4,5 % sont immunodéprimées et 26 % connaissent leur séropositivité au VIH. Parmi les personnes non-porteuses du VIH, 67 % sont sous PrEP (prophylaxie pré-exposition).
En Île-de-France, où selon l’ARS 1 300 cas ont été déclarés à ce jour (dont 15 femmes et 4 enfants), la situation évolue constamment. Chaque jour, 60 à 70 nouveaux cas sont enregistrés auprès de l’ARS et SPF. Les cas féminins et pédiatriques font l’objet d’une investigation approfondie et d’une démarche de contact tracing. Pour l'heure, ils ne présentent aucun signe de gravité.
Au 28 juillet, plus de 8 000 injections ont d’ores et déjà été réalisées, soit 70 % des vaccinations effectuées en France, avec une montée en charge importante depuis lundi, 5 000 des 8 000 injections ayant été comptabilisées depuis lundi. Le centre Edison, uniquement dédié à la vaccination contre la variole du singe, situé dans le 13e arrondissement, a enregistré 291 injections depuis son ouverture le 26 juillet. L’objectif est d’augmenter rapidement ses capacités pour atteindre 2 000 rendez-vous hebdomadaires à court terme.
L’ARS informe que les personnes volontaires et concernées pourront bénéficier de la vaccination sur la base d’une autodéclaration de leur statut de personne cible, après évaluation de la balance bénéfice-risque. Les personnes rapportant un contact à risque avec une personne malade pourront également accéder de la même manière à la vaccination. Cependant, la vaccination ne conférant pas une protection immédiate, il est indispensable de continuer à réduire les risques de transmission et d’éviter tout contact au moindre symptôme.
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