Un arrêté publié au « Journal officiel » autorise l'utilisation de deux vaccins contre la variole du singe pour les personnes contact à risque et pour les professionnels de santé en milieu de soins exposés au virus.
Alors que 7 cas avérés de variole de singe ont été recensés à ce jour en France, selon des chiffres confirmés par la ministre de la Santé, un arrêté publié au « Journal officiel » du 26 mai autorise l'utilisation des vaccins Imvanex et Jynneos, tous deux développés par le laboratoire danois Bavarian Nordic. « A titre dérogatoire, peuvent être autorisés dans le traitement prophylactique contre la variole du singe des personnes contacts à risque d'une personne atteinte de l'infection ou des professionnels de santé en milieu de soins exposés au virus Monkeypox : le vaccin Imvanex et le vaccin Jynneos », confirme l'arrêté. Imvanex, vaccin vivant atténué non réplicatif antivariolique dispose d'une autorisation de mise sur le marché européenne pour l'immunisation active contre la variole en Europe depuis 2013. Quant au vaccin Jynneos, il dispose d'une autorisation de mise sur le marché aux États-Unis pour l'immunisation active contre la variole du singe depuis 2021.
Le ministère de la Santé et de la Prévention a également adressé aux professionnels de santé un nouveau DGS-Urgent le 25 mai concernant les cas d'infections autochtones par le virus de la variole du singe. Un document qui actualise le précédent, daté du 19 mai, en ajustant notamment les définitions de cas confirmé et de cas probable. « Hormis les patients avec des formes graves, les patients immunodéprimés, les femmes enceintes et les très jeunes enfants pour lesquels il conviendra d’être particulièrement vigilant, les cas de Monkeypox ne nécessitent pas d’hospitalisation systématique et feront l’objet d’une recommandation d’isolement à domicile. Un arrêt de travail ou une autorisation à être placé en télétravail pourront leur être délivrés pour respecter cet isolement pendant 3 semaines après la date de début des signes », précise également le DGS-Urgent. Les autorités sanitaires conseillent par ailleurs aux professionnels de santé de ville qui reçoivent des patients avec des symptômes évocateurs d’une infection à Monkeypox « d'appeler le SAMU-Centre 15 (ou directement l’infectiologue référent) pour être appuyés dans la prise en charge de leurs patients ». Enfin, La stratégie de vaccination pour les personnes contacts à risque, déjà évoquée par la HAS dans un récent avis, fera très prochainement l’objet d’un message DGS-Urgent dédié.
L'Union européenne prépare de son côté des achats groupés de vaccins et autres traitements contre la variole du singe. Les détails de ces commandes seront finalisés « dans les prochains jours », selon Bruxelles.
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