Alors que la France subit de multiples vagues de chaleur depuis le début de l'été, Santé publique France s'inquiète de leurs conséquences sur la santé des individus.
La semaine prochaine, la France devrait retrouver des températures plus proches des normales de saison. En attendant, c'est à une nouvelle vague de chaleur que la plupart des régions du pays sont confrontées ces derniers jours. Depuis le mois de mai, celles-ci se succèdent, mettant à rude épreuve les nerfs et la santé de chacun, en particulier des plus fragiles. C'est justement cette répétition inédite de vagues de chaleurs qui préoccupe Santé publique France (SpF). Pour l'instant, il est néanmoins difficile de déterminer les risques précis d'une telle situation, relève Isabelle Bonmarin, médecin en charge de la prévention canicule chez SpF. « C'est la première fois que ça survient en France. En 2003, ça a duré longtemps mais ce n’était qu’une vague. Puis on a eu des années avec plusieurs vagues, mais espacées ».
Les données de SpF font aujourd'hui état « d'une légère augmentation » des recours aux urgences, notamment pour les personnes de plus de 75 ans. En revanche, les chiffres sur une mortalité éventuelle ne sont pas encore connus.
De son côté, le CHU de Nice « n’a pas vu une surmortalité massive », indique Olivier Guérin, chef du pôle gériatrie, mais il appelle à rester prudent. « On sait que l'intensité de la chaleur et la durée de la vague jouent mais pour la succession des épisodes, on ne sait pas vraiment ». Cet été caniculaire pourrait avoir des conséquences sur le long terme, notamment en ce qui concerne la santé des plus âgés. « Les personnes très âgées pourraient souffrir ensuite d'une "perte d’autonomie" », avance Pierre Hausfater, chef de service des urgences de la Pitié Salpêtrière à Paris, Ces dernières semaines, ce dernier a notamment constaté une augmentation du nombre de prises en charge pour chute à domicile.
Pour d'autres médecins, c'est davantage sur le plan psychologique que des conséquences se font ressentir. « Il y a une angoisse qui monte face à une situation qui s’aggrave de plus en plus », précise le Dr Bronner, vice-président de l'Union Généraliste. Le professionnel de santé pointe notamment l'effet anxiogène du traitement médiatique de la canicule. « On est sur un mode très catastrophique », regrette-t-il. Une inquiétude autour de ces phénomènes météorologiques qui affecte notamment, et de manière plus intense, « les personnes souffrant de troubles anxieux et dépressifs », note enfin Benoît Maydat, psychologue à Montélimar (Drôme).
Avec l'AFP
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