Le ministère de la Santé et l'Anses mettent en garde le public sur les risques qu'il y a à laisser les jeunes enfants utiliser ou jouer avec les distributeurs de gel hydroalcoolique.
Après le signalement d'une soixantaine de cas de projections dans les yeux « ayant entraîné des troubles oculaires », les autorités de santé recommandent de « ne pas laisser les jeunes enfants utiliser ou jouer avec les distributeurs » et « à l'accompagnateur, de prendre lui-même la solution ou le gel hydroalcoolique dans la paume de sa main et l'appliquer sur les mains de l'enfant ».
Ces projections accidentelles sont survenues pour les trois-quarts dans un magasin ou un centre commercial, où les distributeurs mis à disposition sont souvent à hauteur d'yeux des jeunes enfants et peuvent être perçus comme un jeu, notamment lorsqu'ils sont actionnables à l'aide d'une pédale ou de façon automatique. Parmi les 63 signalements recensés entre mai et août 2020, 20 % ont été pris en charge aux urgences, avec le plus souvent une rougeur, une douleur ou une inflammation de l'œil ou de la paupière, tandis que deux cas d'atteinte de la cornée, réversible après traitement symptomatique, ont été enregistrés.
Au cours de la même période, les ophtalmologues des hôpitaux français ont eux aussi signalé plus d'une dizaine d'enfants pris en charge pour des lésions oculaires sévères avec difficulté de cicatrisation, au moins deux d'entre eux ayant nécessité une chirurgie sous anesthésie générale. En cas de projection dans l'œil, l'Anses recommande de rincer immédiatement l'œil pendant une quinzaine de minutes sous un filet d'eau. Le retard au rinçage est très préjudiciable et en cause dans les lésions sévères, précisent les autorités sanitaires.
Avec l'AFP.
Dispensation du médicament
Tramadol et codéine sur ordonnance sécurisée : mesure reportée !
Formation continue
Transmission automatique des actions de DPC : les démarches à faire avant le 30 novembre
Relocalisation industrielle
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine