Le GEMME, association des industriels du médicament générique, lance l'alerte. Parce qu'elle estime que l'accès des patients à une offre de médicaments diversifiée est menacé par le PLFSS pour 2023, elle appelle les pouvoirs publics à prendre en compte 3 mesures prioritaires.
Dans un communiqué aux allures de SOS, les industriels du médicament générique réclament un « plan de sauvegarde des médicaments du quotidien ». Le GEMME dit aborder « avec inquiétude et une gravité inhabituelle » les discussions à venir autour du projet de loi de financement pour la Sécurité sociale (PLFSS). Selon l'association, les mesures en construction seront « déterminantes pour sauvegarder l’accès des patients à une offre de médicaments diversifiée, accessible et de qualité dans toutes les pathologies, qu’elles soient aiguës ou chroniques mais également pour notre souveraineté sanitaire ».
Dans ce contexte, l'association appelle les pouvoirs publics à prendre en compte trois mesures prioritaires susceptibles, selon elle, de sortir les médicaments hors brevet (génériques et biosimilaires) de l’impasse économique actuelle, qui menace leur disponibilité :
- Revenir sur la disposition mettant en place une procédure de référencement des médicaments (article 30 instaurant des appels d'offres sur le médicament) ;
- Réviser la clause de sauvegarde. Car, estime le GEMME, « cette pression fiscale, évaluée à plus de 114 millions d’euros pour les médicaments génériques en 2021, s’avère particulièrement injuste et contre-productive lorsqu’elle pénalise une industrie dont les produits, caractérisés par une faible croissance et des marges faibles, participent aux économies collectives » ;
- Amortir les effets de l’inflation endémique. « Il n’est plus possible de traiter comme un problème des médicaments qui apportent une solution à la hausse irrémédiable des dépenses de santé liée aux besoins croissants de la population », déclare ainsi Sébastien Michel, vice-président aux affaires publiques et juridiques du GEMME.
Pour le GEMME, ces mesures permettraient d’amortir le choc inflationniste et d’alléger la pression économique et fiscale qui pèse sur les médicaments matures.
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