La hausse des cas constatée début juin, après trois semaines de ralentissement, se confirme. Du 6 au 12 juin, la circulation du SARS-CoV-2 s’est accélérée partout en France et dans toutes les classes d’âge. Santé publique France relève une légère augmentation des admissions à l’hôpital et note que le sous-variant BA.5 continue à gagner du terrain.
Le frémissement observé la semaine du 30 mai au 5 juin est devenu un rebond confirmé pour Santé publique France. Dans son point épidémiologique hebdomadaire diffusé ce matin, l’agence alerte : « La circulation du SARS-CoV-2 s’accélère sur l’ensemble du territoire accompagnée d’une hausse des nouvelles admissions à l’hôpital. » Le taux d’incidence progresse fortement au niveau national de +53 %, dans toutes les classes d’âge, passant en une semaine de 244 à 373 cas pour 100 000 habitants. Le taux de positivité des tests grimpe lui aussi à 19,9 % (versus 15,8 % une semaine plus tôt), en particulier chez les 20-59 ans (+5 points).
Les recours aux soins pour suspicion de Covid-19 augmentent pour la 2e semaine consécutive pour toutes les classes d’âge, que ce soit auprès de SOS Médecins (+40 %) ou des urgences (+36 %). La légère augmentation des hospitalisations, amorcée partout en France du 30 mai au 5 juin, reste modérée du 6 au 12 juin mais touche certaines régions en particulier : Provence-Alpes-Côte d’Azur, Bretagne et Île-de-France. La région parisienne présente, en toute logique, la plus forte hausse du taux d’incidence (472/100 000, +74 %) et le taux de dépistage le plus fort (+30 %). C’est aussi la seule région métropolitaine à enregistrer une légère progression des admissions en soins critiques. Le territoire le plus touché reste néanmoins en outre-mer : la Martinique présente un très fort taux d’incidence à 2 504/100 000, devant la Guyane (358) et la Guadeloupe (624).
Du côté des variants, les sous-lignages BA.2 d’Omicron sont toujours majoritaires avec 72 % des séquences interprétables au 30 mai, mais ils perdent du terrain face à BA.4 et surtout BA.5, dont les taux de détection respectifs sont désormais de 3,7 % et 24,2 %. Santé publique France rappelle que, dans le contexte d’une accélération de la circulation du SARS-CoV-2, le respect des mesures combinées est essentiel pour protéger les plus vulnérables : vaccination à jour, isolement en cas de symptômes et/ou de test positif, port du masque, lavage des mains. L’agence ajoute qu’en cette période de « fortes chaleurs précoces », l’aération des lieux clos reste indispensable mais « doit se limiter aux heures les moins chaudes de la journée ».
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