À la suite de votre article « Revenus : radioscopie des disparités » paru le 4 décembre, qui rendait compte des résultats d'une récente étude de l'INSEE sur les revenus des pharmaciens, je souhaite apporter le commentaire suivant :
Malgré de grandes disparités fiscales et territoriales, le revenu des pharmaciens est globalement à la baisse, selon une récente étude de l'INSEE.
L’INSEE constate une perte de revenus sur 2014, mais surtout constate une disparité de rémunération entre régions ou entre zones géographiques qui existe depuis plus de 20 ans et qui se lit depuis toujours sur les statistiques IMS.
En nous parlant de pertes de rémunération actuelles ou futures (sans que l’on sache vraiment si elles existent ou si elles existeront), nos présidents de syndicats représentatifs ne nous expliquent pas pourquoi les revenus des officines du Nord ont une rémunération supérieure de 30 % à celle des officines du Sud, alors que les dépenses de santé sont plus élevées dans le Sud que dans le Nord.
Ils ne nous expliquent pas plus pourquoi, avec un mode de rémunération identique, ce sont les officines situées dans les régions à densités officinales et de population plus faibles qui ont les revenus les plus élevés, et encore moins pourquoi la rémunération des titulaires d’officines rurales est supérieure de 25 % à celle des titulaires d’un centre-ville (à chiffre d’affaires égal bien entendu).
Gilles Bonnefond nous répond que l’accord conventionnel va nous donner plus de visibilité, mais une visibilité sur quoi ? Dans l’hypothèse de Philippe Gaertner de pertes de rémunération futures par baisse des PFHT, les régions où les dépenses de santé sont les plus élevées seront-elles les plus touchées ?
Cet accord censé améliorer l’économie officinale profitera-t-il plus aux pharmacies du Nord ou à celles du Sud, aux pharmacies rurales ou bien aux pharmacies de centre-ville ou encore aux pharmacies de banlieues ? Pourtant ce sont à ces questions-là que nos présidents de syndicats devraient répondre, car à la vue de cette étude de l’INSEE l’avenant n° 11 va accentuer fortement les écarts de rémunérations entre zones géographiques en augmentant les rémunérations les plus fortes et en diminuant les rémunérations les plus faibles (toujours à chiffre d’affaires égal bien entendu).
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