Après plus de dix ans d’expérimentations et cinq mois de négociations, la télémédecine va se déployer officiellement dans l’Hexagone à partir du 15 septembre, selon un accord conclu entre l'assurance-maladie et les syndicats de médecins libéraux.
Le coup d’envoi de la télémédecine en France est officiellement donné aujourd’hui par la signature entre l’assurance-maladie et les trois syndicats de médecins libéraux d'un accord (avenant n° 6 à la convention de 2016) qui prévoit, à partir du 15 septembre, une rémunération des téléconsultations (examen médical par visioconférence) aux mêmes tarifs que les consultations de visu : 25 euros pour un généraliste, 30 euros pour un spécialiste.
Par ailleurs, à partir de février 2019, des télé-expertises pourront être réalisées pour certaines catégories de patients* afin de solliciter un deuxième praticien pour un avis. Elles seront prises en charge à hauteur de 12 ou 20 euros selon la complexité du cas et seront élargies dès 2020 à l’ensemble des patients.
Certaines clauses prévoient également la rémunération de consultations complexes et très complexes pour un montant respectif de 46 et 60 euros. Les praticiens recevront une aide d’équipement de 525 euros par an.
Les pharmaciens ne sont pas intégrés, pour l’heure, dans ce dispositif qui prévoit cependant que le patient pourra être assisté par un autre professionnel de santé. L’assurance-maladie indique d'ailleurs que ces pratiques médicales vont s’étendre progressivement à d’autres catégories de professionnels de santé, « en commençant par les infirmiers et les pharmaciens ».
*ALD, atteints de maladies rares comme la mucoviscidose ou l'hémophilie, résidents des zones en sous-densité médicale, résidents d’EHPAD ou encore détenus, soit 21,7 millions de personnes.
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