Depuis le mois de juillet, les touristes étrangers ne sont plus remboursés pour réaliser un test antigénique, sauf prescription médicale ou s'ils sont considérés comme cas contact. Selon la pharmacie où ils se font tester, ces derniers paient-ils tous le même prix ? Pas à Paris en tout cas, si l'on en croit un article de « 20 minutes ».
Pour répondre à cette question, les journalistes de « 20 minutes » se sont rendus dans différentes officines et centres de dépistage de la capitale en se faisant passer pour des touristes. Ils vont alors constater des différences de prix notables selon les établissements et les quartiers visités. Un tarif de 25 euros dans certaines officines, 30 euros ailleurs, 36 euros dans un centre de test éphémère installé rue de Rivoli et même 40 euros sur les Champs-Élysées. Or, comme le rappelle l'assurance-maladie « sans caractère médical, les personnes venant en séjour temporaire en France et relevant d’un régime étranger de Sécurité sociale doivent dépenser 43,89 euros pour un test PCR et 25 euros pour un test antigénique ». Si certains professionnels prennent donc des libertés avec les tarifs énoncés par la CNAM, sont-ils pour autant en dehors des clous ?
Selon la direction générale de la Sécurité sociale, la réponse est oui. Cette dernière précise à « 20 minutes » que la rémunération est encadrée « y compris lorsque les examens ne sont pas pris en charge par l’assurance-maladie ». Concrètement, « les professionnels de santé ne peuvent pas facturer plus cher que les tarifs fixés même si les tests ne sont pas pris en charge ».
Dans les faits, le prix des tests antigéniques pour les étrangers ne pouvant bénéficier du remboursement est encadré depuis le 27 juillet, date à laquelle un arrêté en ce sens a été publié au « Journal officiel ». Comme l'explique Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) : « Ce prix plafond sera en vigueur jusqu'à ce que l'état d'urgence sanitaire prenne fin. Après cela, les prix ne seront théoriquement plus encadrés, sauf si une nouvelle loi est votée et permet de maintenir cet encadrement. » Si les prix étaient donc libres entre le 7 juillet, date de la fin du remboursement pour tous les touristes étrangers, et le 27 juillet, ils ne le sont plus aujourd'hui et les professionnels n'ont donc pas le droit d'appliquer des tarifs supérieurs à 25 euros. Selon Philippe Besset, extrêmement peu de pharmaciens se sont permis d'appliquer des prix supérieurs au plafond imposé. Le président de la FSPF déclare en tout cas n'avoir reçu « aucune remontée » à ce sujet.
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