L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) vient d’ajouter une nouvelle spécialité à la liste des biosimilaires de Lovenox (énoxaparine). À ce jour, seul le médecin peut interchanger le médicament d’origine par un biosimilaire, la substitution par le pharmacien étant limitée à deux molécules, filgrastim et pegfilgrastim.
L’ANSM vient de publier sa décision du 9 septembre d’inscrire l’énoxaparine Ledraxen à la liste de référence des groupes biologiques similaires. Cette spécialité du Laboratoire Venipharm s’ajoute aux biosimilaires de Lovenox (Sanofi) commercialisés par Biogaran, Arrow ou encore Rovi.
Bien que le droit de substitution biosimilaire par le pharmacien soit de nouveau inscrit dans la loi, celui-ci est restreint, à ce jour, à une liste de deux molécules substituables, à savoir filgrastim et pegfilgrastim. Les représentants de la profession plaident pourtant de longue date en faveur de l’élargissement de ce droit de substitution à l’énoxaparine. Fin 2019, le groupement de pharmaciens Totum a mené une expérimentation durant 2,5 mois, prouvant que la substitution par le pharmacien permettrait d’augmenter significativement le taux de pénétration des biosimilaires de Lovenox. En l’occurrence, ce taux a été multiplié par 8, passant de 4,8 % à 37 % fin décembre, lorsque l’expérimentation a pris fin.
Pour l’heure, le gouvernement mise sur l’interchangeabilité par les médecins. En effet, l’énoxaparine fait partie des six molécules biologiques sur lesquelles ils doivent concentrer leurs efforts (avec adalimumab, étanercept, follitropine alfa, insuline asparte et tériparatide) comme le prévoit l’avenant conventionnel n° 9 signé entre les syndicats de médecins et l'assurance-maladie.
Tensions d’approvisionnement
Anticiper le retour progressif des analogues GLP-1
A la Une
Un calendrier vaccinal 2024 plein de nouveautés
À l’Académie de pharmacie
L’avenir des services en pharmacie
A la Une
La FSPF reçue à Bercy : débrief