Les médecins généralistes ont touché en moyenne 5 113 euros au titre de l’année 2022 pour la ROSP médecin traitant de l’adulte et de l’enfant (9 151 euros en comptant le forfait structure). La majorité de leurs indicateurs, en termes de prévention, sont en progression. Des efforts restent en revanche à fournir, notamment dans l’antibiothérapie.
En hausse de 1,1 %, la rémunération des médecins généralistes atteint 5 113 euros en ce qui concerne la ROSP médecin traitant de l’adulte. Les spécialistes (cardiologues, gastroentérologues et endocrinologues) voient leur ROSP progresser de 3,2 % à 1 837 euros.
Au niveau global, les médecins ont touché en moyenne 9 151 euros au titre de l’année 2022 pour la ROSP médecin traitant de l’adulte et de l’enfant et du forfait structure. L’assurance-maladie, à l’origine de ces données, se félicite de l’amélioration de la majorité des indicateurs de santé publique « traduisant l’investissement renforcé des médecins généralistes libéraux ».
Cette progression se vérifie tout particulièrement dans le suivi des pathologies chroniques. Ainsi, en ce qui concerne le dépistage de la maladie rénale chronique chez les patients atteints d’HTA, 40 % des médecins dépassent désormais l’objectif cible. Chez les patients atteints de diabète, ce dépistage augmente de 1,1 %. Toujours au registre de la prévention, le dépistage du cancer colorectal bénéficie de la plus forte hausse (1,4 point, soit 168 000 patients supplémentaires dépistés) tandis que le dépistage du cancer du sein progresse de 1,2 point, celui du cancer du col de 0,9 point.
En ce qui concerne les prescriptions, les traitements par benzodiazépines anxiolytiques et hypnotiques sont en baisse respective de 0,8 et 0,5 point, les prescriptions de psychotropes restant stables. Les prescriptions d’IPP, quant à elle, décroissent de 1,8 point. Autre progrès dans l’efficience, la prescription d’antihypertenseurs et autres traitements progresse respectivement de 1,1 et 5,7 points pour atteindre 1,8 et 38,4 millions de boîtes supplémentaires prescrites dans le répertoire. Les biosimilaires connaissent également un léger mieux pour atteindre 38,6 % de boîtes prescrites, soit 6 % de plus qu’en 2021.
Les médecins restent en revanche mauvais élèves dans d’autres domaines. Comme le relève l’assurance-maladie, la prescription des statines demeure mal orientée (- 2,7 points). De même, bien qu’en amélioration de 3,8 points, l’indicateur général sur l’antibiothérapie reste à un niveau inférieur à celui d’avant la crise sanitaire. Par ailleurs, la surveillance des traitements AVK continue de s’infléchir (- 2,3 points), tout comme les dosages d’HbA1c chez les patients diabétiques (- 0,5 point). Enfin, dernier mauvais point, si le taux de vaccination antigrippale reste à 60,1 % supérieur à celui de 2019 pour les patients de 65 ans et plus, il accuse une baisse inquiétante pour les sujets à risque. Seuls 33,6 % d’entre eux ont été vaccinés par leur médecin contre la grippe en 2022, soit 3,5 % de moins en un an.
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