Les parasites internes, ou endoparasites, sont des parasites des cavités profondes (tube digestif, bas appareil respiratoire, appareil circulatoire), ou des tissus internes (muscles, tissus cutanés).
Ceux qui parasitent les chiens et les chats (tous les animaux, quel que soit leur mode de vie, même ceux vivant en appartement, peuvent être contaminés) peuvent être répartis en trois grandes familles : les nématodes ou vers ronds (ankylostomes, ascaris, trichures, dirofilaires – nématodes ayant besoin d’un vecteur, en l’occurrence un moustique, au sein duquel ils effectuent une partie de leur cycle…), les cestodes (ténias, dipylidium, échinocoques) ou vers plats et les protozoaires (Isospora – une coccidie, Giardia…).
Les principaux nématodes infectant les carnivores domestiques sont des parasites intestinaux, de l’appareil circulatoire ou de la peau. Toutefois, certains peuvent parasiter d’autres organes sous forme larvaire et s’enkyster dans les tissus musculaires ou mammaires avant de reprendre leur cycle plusieurs mois ou années plus tard à la faveur d’un stress.
Les principaux cestodes parasites du chat et du chien sont tous des parasites du tube digestif ; mais ils ne parasitent pas forcément la même partie du tube digestif.
Enfin, les protozoaires sont des parasites unicellulaires et généralement intracellulaires ; certains peuvent être à l’origine de maladies graves (piroplasmes…).
L’importance du parasitisme interne est considérable, car il est très fréquent (20 à 25 % des chiens et des chats sont affectés par le parasitisme interne).
Chiens : 40 % sont parasités par des ascadirés – Toxocara et Toxascaris – 30 % par des cestodes, 30 % par des trichures, 20 % par des ankylostomes et 7 % par des protozoaires
Chats : 60 % sont parasités par des ascaris, 20 % sont porteurs de ténias, 15 % de protozoaires et 10 % de cestodes digestifs.
Les ascaris (Toxocara, Toxascaris) sont largement répandus. Les vers adultes mesurent environ 10 cm de long. Les chiots et les chatons sont infectés par l’intermédiaire du lait de leur mère ou au cours de la gestation. Les jeunes et les adultes peuvent être infectés par les œufs présents dans l’environnement ou sur le pelage d’un autre animal. Les ascaris peuvent se transmettre à l’homme, notamment aux enfants.
Les ankylostomes (strongles) sont de petites vers spiralés d’environ 1,5 cm de long. L’animal peut être contaminé par le lait de sa mère, des œufs présents dans l’environnement ou sur le pelage d’un autre animal. Ils peuvent être également transmis à l’homme.
Les trichures sont des vers plus petits, en forme de fouet, souvent présents dans le gros intestin des chiens.
Parmi les cestodes, les échinocoques, le Dipylidium et divers ténias peuvent infester les carnivores domestiques. Ils peuvent mesurer de quelques millimètres à 2 mètres de long. Les animaux sont infectés en consommant de la viande crue, des rongeurs ou en ingérant des puces contaminées. Les échinocoques sont les plus redoutés en raison du risque de transmission à l’homme et des graves conséquences possibles (échinococcose alvéolaire ou kystique).
Les vers intestinaux perturbent le fonctionnement intestinal normal et ont des conséquences sur la croissance des jeunes animaux. L’infection peut être silencieuse (surtout chez les adultes) ou au contraire s’exprimer sous forme de symptômes plus ou moins inquiétants, avec des diarrhées, une constipation chronique, des vomissements, une perte de poids (ou une rupture de la courbe de poids chez les jeunes), une asthénie, une toux, des hémorragies, voire aboutir à la mort de l’animal. La gravité dépend du type de parasite, du niveau d’infestation et de l’âge de l’animal. Il faut avoir son attention attirée par la présence de segments en forme de grains de riz dans les selles de l’animal ou d’une irritation anale (« signe du traîneau »). Mais parfois, rien n’est visible.
Le diagnostic peut nécessiter la réalisation d’une analyse microscopique des selles, éventuellement complétée par une radiographie, une échographie abdominale et des examens sanguins.
Le traitement vermifuge doit être mis en œuvre sans tarder. Ces médicaments sont très efficaces et faciles à utiliser.
D’une manière générale, il est essentiel d’administrer régulièrement (4 fois par an) un traitement antiparasitaire préventif aux chiens et chats domestiques (en commençant dès l’accueil de l’animal au foyer) et de mettre en œuvre des mesures d’hygiène adéquates. Il convient également de vermifuger les femelles quelques jours avant la saillie (certains produits ne peuvent pas être utilisés en cours de gestation), 10 à 15 jours avant la mise bas (avec un produit adéquat), puis 15 jours après la mise bas, puis le chiot ou le chaton à partir de l’âge de 15 jours et ensuite tous les 15 jours jusqu’à l’âge de 2 mois, et tous les mois entre 2 et 6 mois.
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Françoise Amouroux
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