« La clientèle a un grand besoin de conseil »

CLAIRE MORETTI›

Publié le 18/12/2014
Article réservé aux abonnés
RESPONSABLE DU RAYON VÉTÉRINAIRE DE LA PHARMACIE DES MANADES EN CAMARGUE
LE QUOTIDIEN DU PHARMACIEN. – Comment avez-vous organisé votre rayon de produits vétérinaires ?

CLAIRE MORETTI. – Il s’agit plutôt d’un espace dédié à la santé des animaux. Il occupe 10 % de la pharmacie, soit 50 m², dont la moitié est accessible à la clientèle et l’autre moitié est une zone de stockage pour les médicaments et de déballage pour les livraisons. L’espace commercial comprend un rayonnage dont les trois quarts sont consacrés aux animaux de compagnie. On y trouve les produits de toilettage, les antiparasitaires externes, les aliments diététiques et la nutrition, les produits de traitement de l’environnement. Le reste du rayon est dédié aux animaux d’élevage et aux chevaux. Un linéaire centré sur les nouveaux animaux de compagnie (NAC), c’est-à-dire rongeurs, lézards, poules et pigeons, vient compléter l’offre présentée. La pharmacie animale est signalée en toutes lettres par un bandeau lumineux visible dès le hall de l’officine, celui-ci distribuant l’espace vétérinaire d’un côté, et la pharmacie humaine de l’autre.

À quels types de demandes devez-vous répondre le plus souvent ?

Une visite chez le vétérinaire représente un budget pour de nombreuses personnes, si bien que le premier réflexe est souvent d’aller nous trouver. Il faut donc bien étudier le cas de chaque animal à l’aide d’un questionnement poussé et orienter si nécessaire vers le cabinet vétérinaire car il est hors de question de se substituer à lui. Chacun a son domaine de compétences. Nous prenons en charge les troubles bénins comme les douleurs de l’oreille, les petits larmoiements, les diarrhées passagères… Au niveau des produits, les antiparasitaires externes forment la majeure partie des ventes avec les vermifuges. Le créneau des compléments alimentaires liés à l’âge se développe. Il est aussi important de proposer une offre en alimentation diététique (croissance, sportif, vieux chien…) et en alimentation vétérinaire (insuffisance rénale, diabète, problèmes cardiaques, locomoteurs…) dont on peut assurer le suivi.

Comment faire vivre le rayon ?

Tout d’abord en délivrant un conseil appuyé car la clientèle a grand besoin d’être encadrée, ce qui lui évitera d’aller s’informer à des sources peu fiables comme certaines que l’on peut trouver sur Internet ! Pour répondre à leurs questions, il faut être formé et informé c’est-à-dire avoir une bonne connaissance en physiologie animale, connaître les pathologies (et pas seulement les molécules thérapeutiques) et savoir comment s’élèvent les animaux. Pour accueillir la clientèle, disposer d’un grand espace est un gros atout. Nous avons signalé chaque univers de produit par un bandeau lumineux (hygiène/santé, antiparasitaires externes, actualité saisonnière, diététique/nutrition) ce qui oriente facilement la circulation. Un présentoir circulaire permet d’exposer l’offre saisonnière accompagnée de brochures d’information car il faut savoir que la vente de produits vétérinaires dépend aussi du calendrier : tiques et puces aux périodes chaudes, vitamines, compléments alimentaires et vermifuges en hiver. L’animation de l’espace animal se fait également au travers de la vitrine où sont exposés éléments de PLV et produits non listés.

PROPOS RECUEILLIS PAR A.-S.P.

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3141