DES PHARMACIES en plein champ. Alors que l’on croit que les bourdons butinent avec insouciance dans les vergers fructueux, ils volent en réalité de fleur en fleur à la recherche de remèdes pour leur santé. Les allées fleuries de nos jardins sont, pour eux, de véritables parcours de soins, à en croire des chercheurs. En effet, ces derniers ont pu observer que certaines substances actives contenues dans le nectar des fleurs possédaient des propriétés antiparasitaires. Leur découverte pourrait paraître bien anodine, d’autant que la santé de l’hyménoptère piqueur laisse beaucoup d’humains indifférents. Sauf qu’elle ouvre des perspectives intéressantes pour tenter de limiter le déclin des insectes pollinisateurs, victimes de l’intensification de la monoculture, des agents pathogènes et des insecticides. « Faire pousser des plantes contenant ces substances près des champs pourrait créer une « armoire à pharmacie » susceptible d’améliorer la survie des abeilles malades et la pollinisation des cultures », expliquent ainsi les chercheurs de l’université de Dartmouth College, dans le New Hampshire (États-Unis). En fait, les scientifiques ont inoculé un parasite intestinal à quelque 540 ouvrières de l’espèce Bombus impatiens (bourdon fébrile) nourries avec un nectar composé de huit types de substances actives provenant de diverses plantes. Au bout de sept jours, les chercheurs ont examiné les intestins des insectes cobayes. Résultat, quatre des huit substances contenues dans la nourriture sucrée avaient empêché la prolifération du parasite : l’anabasine du Tabac arborescent, le thymol, le catalpol de la Chéloné glabre et la nicotine. Reste maintenant à démontrer que ce qui est vrai pour les bourdons, l’est également pour les abeilles. Tous deux « font partie de la même famille des Apidae et sont assez proches, indique l’un des auteurs de l’étude, Leif Richardson. Il est possible que l’on obtienne les mêmes résultats avec elles. » Quoi qu’il en soit, si ça ne marche pas, ils pourront toujours essayer avec des bonbons. Parce que les fleurs, c’est périssable…
Un remède naturel aux déclins des insectes
Des fleurs des champs contre le mal des abeilles
Publié le 23/02/2015
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C. M.
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3156
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