À PREMIÈRE VUE, le rapport sexuel est le plus inefficace des moyens de se reproduire. Il serait en effet plus pratique d’avoir une population entièrement femelle émancipée du sexe quant à sa reproduction. Comme chez les lézards fouette-queue du Mexique, par exemple, dont les embryons se développent à partir de gamètes femelles non fécondés. Alors que la parthénogénèse reste un mode de reproduction ultra-minoritaire, pourquoi le rapport sexuel, mode de reproduction à la fois compliqué et dangereux, a-t-il alors persisté ? Pour le savoir, des biologistes ont observé la reproduction (sexuée) de 50 générations de scarabées pendant 10 ans. Les uns choisissaient leurs partenaires, les autres non. Puis ils ont forcé les scarabées des deux groupes à la consanguinité et comparé la résistance des générations à venir. Résultat ? Ceux qui avaient le libre choix du partenaire ont survécu deux fois plus longtemps que les autres aux effets de la consanguinité. En permettant aux femelles de choisir les mâles avec le meilleur profil génétique, la sélection sexuelle aurait donc protégé l’espèce. La parthénogénèse serait bien incapable de cette prouesse-là. C.Q.F.D.
Génétique et reproduction
Les atouts de la sélection sexuelle
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Publié le 28/05/2015
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3182
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