Commençons par rappeler, comme le disait James Joyce, que « les erreurs sont les portes de la découverte ». Après ce préambule nécessaire, qui sauve du ridicule bon nombre de loupés en matière de sciences, je ne résiste pas à l'envie d'évoquer cette sympathique compilation de situations embarrassantes rapportées sur Twitter (#fieldworkfail) par quelques naturalistes chevronnés. Telle celle d'Agata Staniewicz, spécialiste des sauriens qui s'est retrouvée collée à un crocodile en essayant de lui attacher un transmetteur radio sur le dos ! Ou comme celle de Carrie Cizauskas, pour qui les pachydermes n'ont pas de secret ; toute fière de rapporter à son laboratoire 65 échantillons de sang d'éléphants, elle perdit le sourire lorsque, son avion prenant de l'altitude, les tubes explosèrent l'un après l'autre jusqu'au dernier… Une autre anecdote de biologiste ? Angela Bayona rêvait d'observer un jaguar dans son milieu naturel. Mais sans le savoir, elle urina sur un arbre marqué par l'un de ces félins. Conséquence ? Au lieu de le traquer, c'est le jaguar qui poursuivit la zoologue de ses assiduités pendant 3 semaines. De la mésaventure à l'erreur scientifique il n'y a parfois qu'un pas. Ainsi Xavier Delfosse, astronome à l’Institut de planétologie et d’astrophysique de Grenoble, a récemment confessé le récit d'un cuisant échec : « En 2007, nous avons annoncé dans la presse la découverte de la première planète extra-solaire de type tellurique dans la zone habitable d’une étoile. À l’époque, nous avions obtenu les meilleures données possible grâce à la méthode des vitesses radiales et nous avions testé toutes les hypothèses : celle de la présence d’une planète l’emportait. Les détections ont même été confirmées par d’autres équipes. Quatre ans plus tard, nous avons commencé à avoir des doutes : le signal n’était plus aussi stable. Nous avons découvert qu’il était dû à un phénomène stellaire sous-estimé. » La planète n’en était pas une !
Un peu de honte, un zeste de déception, quelques regrets, tel est parfois le ressenti des chercheurs mis en échec. Mais qu'importe, confieront ces derniers, le risque d'erreur est le meilleur des moteurs !
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