APRÈS les condamnations en moins de deux ans de deux officines rurales dans le Limousin, la délivrance des médicaments vétérinaires est dans le collimateur de la justice et des instances sanitaires régionales. La DDASS et le Conseil de l’Ordre des vétérinaires se sont en effet émus de certaines dérives, pointant notamment la rédaction de « bons de dispensation » ressemblant, à leurs yeux, à des prescriptions.
Du côté des pharmaciens, on relativise les faits. « Nous n’avons eu connaissance de ces incidents qu’au moment de leur évocation dans la presse locale, indique ainsi le président de l’Ordre régional des pharmaciens du Limousin, Yves Tarnaud. Nous n’avons donc pas eu à intervenir en amont ou en aval de la procédure. En l’espèce, les deux cas évoqués n’ont aucun lien entre eux, et ne sont en aucune sorte représentatifs des habitudes de nos pharmaciens. Ces derniers observent d’ailleurs scrupuleusement les lois, et les nombreux contrôles effectués ces derniers mois par la DDASS (trois inspecteurs affectés aux pharmacies limousines) démontrent un bon usage général des produits vétérinaires ». De plus, poursuit l’ordinal, il faut tenir compte de la gravité réelle des actes : « Entre la délivrance à un éleveur d’un vermifuge pour ovins et la vente, sous le manteau, de produits dopants pour chevaux de course, il y a une grande différence. Et dans nos deux affaires, on est plutôt proche du premier cas. »
Les services sanitaires ne disent pas autre chose. « Sur l’ensemble de la région, rien d’alarmant n’a été par ailleurs relevé », admettent-ils.
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