ENTRE 11 ET 15 ANS, les adolescents perdent en moyenne vingt à trente minutes de sommeil quotidien, les veilles de journées de classe. Ainsi, les jeunes de 15 ans dorment en moyenne 1 heure 31 de moins que ceux de 11 ans. C’est ce que révèlent les premiers résultats de l’enquête menée par l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES) avec le service médical du rectorat de Toulouse et l’Institut national du sommeil et de la vigilance auprès de 9 251 collégiens.
Cette baisse du temps de sommeil des adolescents les veilles de jours de classe est associée à une compensation par des nuits plus longues lorsqu’il n’y a pas classe le lendemain. Ce phénomène de compensation concerne 16 % des jeunes de 11 ans et plus de 40 % à 15 ans. « Si un manque ponctuel de sommeil se rattrape aisément, un manque chronique est susceptible de favoriser, entre autres des troubles de l’humeur ou du comportement, l’hypertension artérielle, ainsi que l’obésité et peut constituer un risque supérieur de morbidité », rappelle l’INPES. Chez les adolescents, le seuil de privation chronique de sommeil est considéré comme sévère au-dessous de sept heures par nuit. « Si une telle privation est très rare avant 13 ans, elle concerne un quart des jeunes de 15 ans, qui peuvent dès lors être considérés, comme à risque supérieur de morbidité », indique l’institut.
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