UN GRAND NOMBRE d’études indique clairement que les personnes physiquement actives ont un risque diminué d’incidence et de mortalité par cancer, quelle que soit sa localisation. Les données les plus probantes concernent le cancer du colon et du sein (diminution du risque de l’ordre de 30 %, Lee 2003). Plusieurs travaux scientifiques ont conclu qu’une activité physique régulière démarrée après le diagnostic de cancer du sein diminue significativement la mortalité globale, la mortalité par cancer du sein et le nombre de récidives du cancer du sein. Ainsi, dans l’étude américaine (Holmes 2005), le risque de décès par cancer du sein ou de récidive est diminué de 20 à 50 % chez les femmes qui marchent 3 à 5 heures par semaine, par rapport à celles qui marchent moins de 3 heures par semaine.
L’activité physique pratiquée pendant le traitement des patientes ayant un cancer du sein améliore leur qualité de vie, leur état psychologique, leurs capacités physiques et leurs chances de guérison. Elle limite les risques de surcharge pondérale et d’ostéoporose. Ces bénéfices se font sans effet indésirable, ni danger, à condition de respecter les critères de sélection, de mise en place et de suivi des patientes.
Conseils et accompagnement.
Dans ce contexte, l’Institut Curie s’est associé avec l’association Siel Bleu pour proposer aux patientes ayant terminé la phase de traitement de leur cancer du sein depuis moins d’un an, un programme d’activités physiques adaptées dans le cadre de leur plan personnalisé de surveillance. « Une phase pilote du projet Activ’ a été initiée l’année dernière. Une centaine de patientes ont ainsi pu bénéficier d’un bilan physique individuel et de l’établissement de recommandations sur le programme d’activités physiques le plus adapté à leurs capacités. Nous respections bien sûr, les goûts et les habitudes des patientes. Pour celles qui le souhaitent, des activités physiques collectives adaptées sont désormais proposées à l’Institut Curie », explique le Dr Laure Copel (responsable de l’unité mobile d’accompagnement et de soins continus de l’Institut Curie).
Un partenariat triennal a été conclu avec le Fonds d’innovation AG2R La Mondiale. Il porte sur un soutien financier, un appui stratégique et organisationnel. Pour l’Institut Curie, l’objectif est à terme de pouvoir suivre 1 800 femmes par an, soit près d’un tiers des patientes de l’Institut.
3 questions à…
Françoise Amouroux
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