LA SIXIÈME enquête sur la santé et les consommations lors de l'appel de préparation à la Défense (ESCAPAD), réalisée auprès de 39 542 jeunes âgés de 17 ans, montre que l'alcool, le tabac et le cannabis sont les trois produits les plus diffusés. 59,8 % des jeunes ont déjà été ivres et 42,2 % ont déjà fumé du cannabis. « On estime qu'il y a 550 000 consommateurs quotidiens de cannabis en France et le gouvernement va lancer une grande campagne sur les dangers des drogues cet automne », a annoncé le président de la mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT), Étienne Apaire.
L'expérimentation de tabac et du cannabis est cependant en baisse. L'usage d'alcool au cours de la vie, après avoir baissé en 2003 s'est stabilisé depuis, alors que celui de l'ivresse est orienté à la hausse depuis 2003. Pour la cocaïne, dont la consommation reste limitée, le nombre de jeunes gens qui ont expérimenté cette drogue entre 2005 et 2008 est passé de 2,5 % à 3,3 %. Toutefois, ramenée à une classe d'âge de 800 000 jeunes, l'expérimentation de la cocaïne, qui a progressé de 6 400 cas en 3 ans, ne touche que 26 000 personnes. « Contrairement à l'ecstasy, passée de mode, la cocaïne a une image positive, elle est moins chère et plus disponible », selon le directeur de l'OFDT, Jean-Michel Costes.
Concernant l’usage détourné des médicaments, 30,4 % des jeunes de 17 ans ont essayé un médicament phytothérapique ou homéopathique, 18,4 % des tranquillisants, 14,6 % des somnifères, 7,2 % des antidépresseurs, 2 % des thymorégulateurs, 1,4 % des neuroleptiques et 1 % de la Ritaline. Plus de 1 sur 2 (55 %) auraient obtenu ces produits par prescription médicale et 30 % par leurs parents.
L'enquête met en lumière une très forte augmentation de l'expérimentation des inhalants vasodilatateurs euphorisants, des poppers, depuis 2002, et surtout depuis 2005 (leur usage passe de 5,5 % des sondés en 2005 à 13,7 % en 2008). Dans le groupe des produits les plus rares, plusieurs connaissent des augmentations de leur diffusion. L'héroïne franchit le seuil de 1 % d'expérimentation (1,1 contre 0,7 % des sondés en 2005). Le GHB, surnommé drogue du violeur, progresse de 0,3 à 0,4 %. Le crack est aussi en hausse passant de 0,7 % à 1 % entre 2005 et 2008.
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