La classe pharmacologique
Alvesco renferme une prodrogue, le ciclésonide. Après inhalation, le ciclésonide est métabolisé au niveau des poumons (par une estérase). Son principal métabolite (considéré comme le métabolite actif), le C21-déméthylpropionyl-ciclésonide, exerce un puissant effet anti-inflammatoire.
L’action des corticoïdes dans l’asthme se situe à plusieurs niveaux :
- L’inhibition de la synthèse des médiateurs clés de la réaction inflammatoire tardive, prostaglandines, leucotriènes et PAF acether.
- Effets indirects sur les voies peptidergiques.
- Action sur les sécrétions glandulaires : les corticoïdes inhibent les sécrétions glandulaires et accélèrent la clearance mucociliaire, luttant ainsi contre les bouchons muqueux caractéristiques de l’asthme.
- Potentialisation des effets des ß 2 adrénergiques.
Les principales caractéristiques du produit
Ce médicament est indiqué dans le traitement continu de l’asthme persistant chez l’adulte et l’adolescent (à partir de 12 ans).
Alvesco est présenté sous deux dosages : 80 et 160 microgrammes/dose. La posologie recommandée est de 160 microgrammes une fois par jour. Dans l’asthme sévère, une étude de 12 semaines a montré une réduction de la fréquence des exacerbations avec une dose de 640 microgrammes par jour (320 microgrammes deux fois par jour), mais sans que soit mis en évidence une amélioration sur la fonction pulmonaire. À l’inverse, chez certains patients, une dose réduite jusqu’à 80 microgrammes une fois par jour peut suffire pour le traitement d’entretien.
Dans tous les cas, quand l’asthme est contrôlé, il convient d’adapter la posologie à la dose minimale efficace assurant le contrôle des symptômes de l’asthme.
Le produit dans sa classe thérapeutique
Dans cette indication et par cette voie d’administration, ce médicament s’ajoute à la béclométasone, à la fluticasone et au budésonide.
Lors des essais cliniques, randomisés et en double aveugle, le ciclésonide a été comparé au budénoside ou à la fluticasone chez des patients présentant un asthme persistant. Les critères pris en compte étaient représentés par l’évolution du VEMS (volume expiré maximal par seconde), le pourcentage de jours sans symptôme d’asthme et sans utilisation du traitement de secours, le DEP (débit expiratoire de pointe) et la CVF (capacité vitale forcée), des scores de symptômes diurnes et nocturnes.
Ces essais ont permis de conclure à une non-infériorité du ciclésonide par rapport aux comparateurs.
Le confort du patient
Les effets indésirables sont similaires à ceux des autres corticoïdes inhalés, essentiellement la candidose buccale et une raucité de la voix, due à une atrophie des muscles phonatoires.
Ces effets locaux peuvent être évités si le malade se rince la bouche après chaque prise.
Par précaution, il est recommandé de surveiller la taille des enfants traités par ce type de médicament.
• Il convient de vérifier que le patient sait comment utiliser correctement l’inhalateur.
• Lors de la première utilisation, ou si le dispositif n’a pas été utilisé depuis plus d’une semaine, celui-ci doit être amorcé (ou réamorcé) en le déclenchant préalablement dans le vide. Il n’est pas utile d’agiter le flacon avant l’utilisation car le produit se présente sous forme de solution.
• Il est recommandé de réaliser, de préférence, chaque inhalation en position debout ou assise, en tenant l’inhalateur verticalement, le pouce placé sur la base de ce dernier, sous l’embout buccal.
• L’embout buccal ne doit être ni rincé à l’eau, ni plongé dans l’eau.
• Compte tenu de la mauvaise observance de ce type de traitement, il est essentiel de rappeler au patient que ce médicament doit être utilisé en continu.
• Ce médicament est généralement administré une fois par jour.
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