Toujours plus ambitieux dans le secteur de l'oncologie, Amgen casse sa tirelire pour s'offrir Otezla, lucratif médicament prescrit contre le psoriasis. Son ancien détenteur, Celgène, devrait pouvoir ainsi finaliser sa fusion avec Bristol-Myers Squibb (BMS).
Douze milliards d'euros : c'est le montant dépensé par Amgen pour acquérir les droits mondiaux pour Otezla (apremilast), un immunodépresseur prescrit pour le traitement du psoriasis et de l'arthrite psoriasique, à l'entreprise Celgène. Derrière cette transaction se cache une autre ambition, bien plus importante : la volonté de Bristol-Myers Squibb (BMS) de boucler définitivement sa fusion avec Celgène. Cette dernière, spécialisée dans le traitement de cancers hématologiques, a été quelque peu contrainte « d'alléger son portefeuille » pour rassurer les autorités américaines de la concurrence. Le rachat d'Otezla, devrait donc permettre d'entériner définitivement la plus grosse opération de fusions et acquisitions (M&A) jamais conclue dans le secteur pharmaceutique.
Le projet d'acquisition, qui atteint 74 milliards de dollars, a été annoncé dès janvier. Il permettra donc à Amgen de renforcer sa position dans le secteur de l'oncologie. La cession de cet inhibiteur de la phosphodiestérase 4 a été proposée dès le mois de juin par BMS et s'est officiellement concrétisée cette semaine. L'effet en bourse ne s'est pas fait attendre : le titre de BMS gagnait ainsi plus de 4,5 %, quand l'action Celgene grimpait, dans le même temps, de 4 %.
Otezla dispose d'une exclusivité de brevet jusqu'en 2028 aux États-Unis et a été approuvé dans plus de 50 marchés mondiaux, dont les pays de l'Union européenne et le Japon. Il a représenté 1,6 milliard de dollars de ventes en 2018.
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