Antidiabétiques : forte hausse des dépenses d'ici à 2020

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Publié le 03/04/2017

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Crédit photo : Phanie

Les dépenses liées au remboursement d'antidiabétiques pourraient atteindre près de deux milliards d’euros par an d’ici à 2020, selon les projections présentées, la semaine dernière, au congrès annuel de la Société francophone du diabète (SFD), à Lille.

Dans trois ans, les dépenses de l’assurance-maladie liées aux antidiabétiques devraient s'élever entre 1,6 milliard et 2 milliards d’euros, selon que les projections se fondent uniquement sur l’augmentation du nombre de patients ou sur l’administration d’analogues du GLP1 (AGLP1) et d’insuline.

Ces scénarios, présentés lors du congrès de la SFD qui s'est tenu la semaine dernière à Lille, sont issus d’une étude réalisée par la Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS). Ils s’appuient sur le montant des remboursements effectués entre 2012 et 2015, ainsi que sur les évolutions des différents antidiabétiques oraux pendant cette période. Le recours à la metformine, aux gliptines et aux analogues du GLP1 a ainsi augmenté, tandis que l’utilisation des sulfamides et des autres antidiabétiques oraux reculait.

Dans le même temps, le volume des remboursements est passé de 1,09 milliard à 1,2 milliard, et 56 % des patients étaient sous insuline associée à un autre antidiabétique, contre 53 % trois ans auparavant. La part du coût de l’insuline dans les dépenses de l’assurance-maladie a d’ailleurs augmenté de quatre points « passant de 47 %, soit 514 millions d’euros, à 51 % de la dépense liée aux antidiabétiques (hors matériel) ».

Ces enseignements permettent de pronostiquer l’évolution des dépenses à l’horizon 2020 selon cinq cas de figure. En ne prenant en compte que l’évolution démographique, les dépenses augmenteront de 178 millions d’euros entre 2015 et 2020. Mais selon les autres hypothèses (intensification thérapeutique par bi ou trithérapie hors insulinothérapie ou insulinothérapie, recours croissant à certaines molécules…), cette hausse pourrait s’élever entre 208 et 562 millions d’euros.