L’AP-HP s’apprête à lancer une étude de grande envergure sur une approche du stress post-traumatique associant psychothérapie et traitement médicamenteux à base de propranolol, un bêtabloquant qui sera destiné à atténuer les émotions et les angoisses resurgissant lors de la psychothérapie.
Cette étude portant sur 400 personnes souffrant de symptômes de stress post-traumatique (insomnies, angoisses, peurs incontrôlables) suite aux attentats du 13 novembre à Paris, sera menée dans une quinzaine d’hôpitaux sous la conduite du Pr Bruno Millet, psychiatre à la Pitié-Salpêtrière (Paris).
Ce traitement vise à raccourcir la durée de la prise en charge des patients qui peut parfois excéder deux ans dans le cas d’une psychothérapie classique. Accompagnée d’un traitement au propranolol, la prise en charge pourrait alors se réduire à six semaines, à raison d’une séance de psychothérapie par semaine.
Cette stratégie thérapeutique a été mise au point à la fin des années 2000 par le Pr Alain Brunet, de l’université McGill de Montréal, qui a démontré que le propranolol réduisait l’intensité des symptômes de stress post-traumatique. L’étude de l’AP-PH se propose donc de tester à grande échelle la méthode québécoise en recrutant des volontaires qui manifestent, quatre mois après les attentats de Paris, des symptômes de stress post-traumatique.
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