Moins fréquents qu’au 1er trimestre, les vomissements gravidiques du 2e trimestre de grossesse doivent éveiller la vigilance des praticiens. Ces symptômes inconfortables, dits « sympathiques » et tout au plus qualifiés de « petits maux » de la grossesse, peuvent être annonciateurs de complications placentaires.
Une étude suédoise chez plus d’un million de femmes enceintes hospitalisées pour
vomissements gravidiques entre 1997 et 2009 montre qu’il existe après 22 semaines de grossesse un risque associé de prééclampsie, d’hématome rétroplacentaire (HRP) et d’hypotrophie fœtale. Le risque de prééclampsie est ainsi doublé par rapport aux femmes « non vomisseuses » passant de 0,6 % à 1,4 %, celui d’HRP triplé passant de 0,4 % à 1,1 % et le risque de bébés hypotrophes augmenté de 39 % (2,4 % versus 4 %). En cas de vomissements au premier trimestre, le risque de prééclampsie était à peine plus élevé que chez les non-vomisseuses. Les auteurs concluent en insistant sur une surveillance attentive de la tension artérielle et de la croissance fœtale chez ces femmes à risque.
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