La Haute Autorité de santé (HAS) a émis de nouvelles recommandations sur l'autisme afin de permettre un diagnostic plus précoce chez les enfants.
Un enfant de 18 mois qui ne réagit pas à son prénom, ne montre pas du doigt, ne partage pas de sourire, reste anormalement silencieux… Ces premiers signes d’alerte de trouble autistique peuvent être observés par les parents ou les professionnels de la petite enfance (crèche, etc.), dès l’âge d’un an ou un an et demi.
Malheureusement, leurs inquiétudes ne sont pas toujours prises en compte : « votre enfant est juste colérique », « on va attendre et ne pas lui coller d'étiquette tout de suite », « soyez moins fusionnels et ça ira », sont des discours tenus à beaucoup de parents concernés. Au final, le diagnostic de l’autisme est posé trop tardivement, entre 3 et 5 ans, alors qu’il est possible de le détecter dès 18 mois. Or le dépistage rapide a toute son importance, car il permet de mettre en place des interventions plus précocement afin d’aider l’enfant dans son développement.
Consciente de cette situation, la HAS vient de publier de nouvelles recommandations et fiches (1,2) qui flèchent le parcours de l'enfant et de sa famille, de l'identification des signes d'alerte jusqu'à la consultation dédiée. Dans ces documents, la HAS insiste sur l’importance de « prendre en compte les signes d’alerte - absence de babillage, de pointage à distance ou d'autres gestes sociaux pour communiquer à 12 mois et au-delà (faire coucou, au revoir, etc.), absence de mots à 18 mois et au-delà, absence d'association de mots à 24 mois et au-delà - qui doivent amener à voir un pédiatre ou un généraliste dans les 3 semaines ». Pour l’autorité de santé, « il ne faut jamais minimiser l’inquiétude des parents ».
La consultation médicale sera dédiée à la recherche de signes de l’autisme (en s’appuyant notamment sur différents questionnaires listés par la HAS). En cas de suspicion, le médecin orientera l’enfant vers une consultation spécialisée. Malheureusement, les délais d’attente sont encore longs (de 6 mois à un an), et le médecin proposera dans ce laps de temps des examens ORL, ophtalmologiques et, si nécessaire, des premières interventions de rééducation (orthophonie, kinésithérapie, psychomotricité).
Par ailleurs, la HAS a également publié des recommandations pour les autistes adultes, dont l’offre d’accompagnement est insuffisante. Aujourd’hui, « plus de 1 000 adultes autistes vivent encore dans des établissements pour adolescents faute de place », indique la HAS, qui conseille de « privilégier l’inclusion de ces adultes en milieu ordinaire ». Ce qui passe par le développement de services d’aide à la personne, d’accompagnement à domicile, et d’accompagnement en milieu professionnel.
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques