Plébiscitées par les inconditionnels de la musculation, certaines boissons protéinées, les shakers, seraient nocives pour le cerveau. Selon des chercheurs australiens, elles auraient un effet sur la production de sérotonine.
Si l'activité sportive est bonne pour la santé, le culte de la performance peut, quant à lui, produire l'effet inverse. Une étude menée par des chercheurs de l'université de Sydney (Australie) et publiée dans « Nature Metabolism » alerte ainsi sur la nocivité de certains produits, très utilisés par les sportifs pour augmenter leur masse musculaire. Dans le viseur des chercheurs, les shakers, ces boissons ultra-protéinées qui ont envahi les salles de musculation américaines, puis européennes. Des boissons qui contiennent également des acides aminés, comme le BCAA (acide aminé à chaîne latérale ramifiée). S'il est connu pour améliorer les performances, en luttant contre les dégradations musculaires, le BCAA exerce une autre action, bien plus problématique selon les découvertes des scientifiques australiens.
Outre-Atlantique, les shakers ne sont pas simplement consommés par les adeptes de la gonflette : près de 40 % des Américains en achèteraient régulièrement, selon une étude. Or le BCAA contenu dans ces boissons protéinées entre en concurrence avec le tryptophane, un acide essentiel à la production de sérotonine. Menée sur des souris, l'étude démontre qu'une concentration importante de BCAA nuit à la production de sérotonine, annihilant la sensation de satiété que provoque justement cet acide. Les rongeurs les plus exposés au BCAA ont donc commencé à grossir et leur espérance de vie a diminué.
Les scientifiques de l'université de Sydney appellent donc à limiter la consommation de ces shakers, car ils seraient susceptibles d'entraîner, à long terme, des dommages importants sur le cerveau humain. Un manque de sérotonine peut également entraîner l'apparition de troubles alimentaires et sexuels, des problèmes de sommeil, un état d'anxiété, voire une perte du contrôle moteur.
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