LA SAGA DES MARQUES
L’EAU THERMALE est source de bienfaits pour l’organisme. On ne compte plus ses applications thérapeutiques… Et celles-ci touchent jusqu’à la bouche. Certes, il aura fallu l’imagination et l’expérience d’un homme pour faire le lien entre deux univers, le thermalisme et le soin bucco-dentaire à domicile, que rien, a priori, ne disposait au rapprochement. Cet homme, pharmacien de formation, est Jean-Jacques Lascombes. Quant à savoir comment une telle association d’idées a pu germer dans son esprit, il suffit de considérer l’histoire sous un angle géographique. Le futur industriel, en effet, grandit dans le Gers, à proximité d’un centre thermal qui attire bien des curistes, la station de Castéra-Verduzan. Mais ici, ce ne sont ni les affections pulmonaires ni les pathologies cutanées qui sont traitées. Le centre de Castéra-Verduzan vise la sphère bucco-dentaire et, plus précisément, la muqueuse buccale, qu’elle se propose de soigner au moyen de l’eau thermale issue de sa source. Celle-ci présente, en effet, des propriétés tout à fait intéressantes : riche en sels minéraux et oligo-éléments, l’eau de Castéra-Verduzan a une action reminéralisante sur les dents, mais aussi anti-inflammatoire, cicatrisante et apaisante. Son pH naturellement basique (pH8) permet de rééquilibrer le milieu buccal, souvent acide, et d’assainir la bouche. Enfin, sa forte concentration en oxygène (123 %) a un effet antibactérien capable d’agir modérément, ce qui autorise une utilisation quotidienne sans agresser la bouche.
À domicile.
Ces multiples vertus font de l’eau thermale de Castéra-Verduzan un principe hautement actif pour lequel les curistes font régulièrement le déplacement. Soins post-chirurgicaux, gingivites, parodontites, aphtes, irritations gingivales, sécheresse buccale, halitose sont, entre autres, soignés par projection d’eau sur les dents. Mais ces affections n’atteignent pas que les curistes, ce que Jean-Jacques Lascombes ne cesse de constater depuis 30 ans qu’il exerce en officine. Régulièrement, au comptoir, le pharmacien entend la plainte de patients souffrant d’inconfort et de sensibilité dentaire ou buccale. Il prend alors conscience qu’il existe un besoin en soins bucco-dentaires auquel l’éventail des produits du marché ne peut répondre. Les formules souhaitées devraient traiter les affections de la bouche tout en apaisant les muqueuses et être utilisables en ambulatoire par tout un chacun. Une fois la problématique posée, tous les éléments – principe actif, connaissances pharmaceutiques - sont à disposition… Reste à les réunir, ce que Jean-Jacques Lascombes va faire en concevant un procédé breveté permettant de conditionner l’eau thermale dans un spray sans en altérer les propriétés. Unique et innovant, le dispositif présente deux modes de projection de l’eau, en brumisation pour une diffusion dans toute la bouche et en jets toniques (jusqu’à 9 bars) permettant de nettoyer les espaces interdentaires et les appareils orthodontiques. Le pharmacien donne à son invention le nom de Buccotherm, dénominatif qui coule de source, si l’on peut dire, puisqu’il unit en un mot les deux univers – buccal et thermal - qu’il a effectivement rassemblés.
Mais là ne s’arrête pas l’élan créatif du pharmacien, qui formule à la suite deux dentifrices. L’un se présente sous forme de pâte et se destine à prévenir la formation des caries ; l’autre est un gel élaboré pour le soin des gencives sensibles. Tous deux intègrent une large proportion d’eau de Castéra-Verduzan, ce qui fait leur spécificité : Buccotherm Prévention caries est ainsi le premier dentifrice fluoré à pH basique capable de protéger la bouche des attaques acides ; Buccotherm Gencives sensibles, pour sa part, est le premier dentifrice sans fluor à pH basique offrant une double utilisation, en brossage pour une hygiène quotidienne des dents et en massage pour diminuer la sensibilité gingivale et les saignements occasionnels. En tout, ce sont trois produits qui marquent les débuts de Jean-Jacques Lascombes dans la filière industrielle.
Quand le triple lancement a lieu, en 2002, il n’est pas effectué sous le nom de Lascombes mais sous celui de Odost. La fabrication et la commercialisation des produits bucco-dentaires supposaient en effet la fondation d’un laboratoire dédié à cette activité. Et quoi de plus fidèle à sa vocation que le nom de Odost qui évoque tout simplement, bien que de manière abrégée, le terme « odontostomatologie », soit la chirurgie dentaire.
Innover dans le bio.
Le laboratoire Odost voit donc le jour en 1998 mais les quatre années qui s’écoulent entre la création du laboratoire et le lancement de la première ligne de produits n’auront pas été vaines. Dans ce laps de temps, la station de Castéra-Verduzan aura été réhabilitée – rénovée et agrandie - sous l’impulsion de Jean-Jacques Lascombes et reliée directement au site de production Buccotherm, évitant ainsi à l’eau tout risque de contamination. Le cadre est maintenant posé et il fonctionne. Bientôt, la gamme Buccotherm s’agrandie et accueille deux dentifrices formulés pour les enfants : Mon Premier Buccotherm est parfumé à la mangue et s’adresse aux petits de 2 à 6 ans ; Buccotherm Junior vise, quant à lui, les enfants de 7 à 12 ans. Un baume gingival, Buccotherm Premières Dents, intégrant de l’eau thermale, des extraits de guimauve et de camomille, sera consacré deux ans plus tard aux poussées dentaires du nourrisson. Entre-temps, la gamme Buccotherm aura fait ses premiers pas à l’exportation. Ses packagings sont traduits en anglais avant d’être imprimés en espagnol, portugais, allemand et italien. La charte graphique de la marque est également revisitée pour améliorer la reconnaissance de la gamme.
Aujourd’hui, celle-ci comprend sept références, la toute dernière formule ayant été lancée cette année : fidèle à la tradition novatrice insufflée par son fondateur, le nouveau dentifrice est estampillé « bio » et se voue à la blancheur et au soin des dents. Il s’annonce comme le premier d’une série de produits revendiquant une orientation naturelle et biologique et toujours fermement ancrée dans l’innovation. Prochainement, toutes les références de la gamme devraient être reformulées pour répondre aux exigences de la certification bio. En témoigne le prochain lancement de la marque qui peut désormais s’afficher en tant que gel dentifrice Buccotherm Gencives sensibles Bio.
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