Le cancer du col de l'utérus est lié à une papillomavirose mettant en jeu un sérotype viral oncogènes (HPV de types 16 et 18, présents dans plus de 70 % des cas de cancer invasif du col utérin en France) : il met en moyenne une quinzaine d'années à se développer après une infection par HPV persistante. Bien qu’ayant régressé moitié depuis trente ans en France, ce cancer affecte encore plus de 2 800 femmes chaque année et occasionne environ un millier de décès dont la plupart pourraient être évités par un dépistage régulier par frottis vaginal. Il est donc primordial de prévenir ce type de cancer :
- En sensibilisant les femmes de 25 à 65 ans à la nécessité d'un dépistage régulier du cancer du col de l'utérus ;
- En conseillant aux jeunes filles la vaccination préventive qui est d'autant plus efficace qu’elles n'ont pas encore été exposées au risque d'infection par le HPV. Les vaccins disponibles ne protègent toutefois pas contre l'ensemble des HPV à l'origine du cancer utérin : la vaccination ne constitue donc qu'un complément prophylactique et le frottis reste indispensable dès l'âge de 25 ans, même pour chez une femme vaccinée.
Deux vaccins recombinants bénéficient d’une AMM en France :
- Le vaccin Gardasil, quadrivalent, protège contre les génotypes 16 et 18 cancérigènes, et également contre les génotypes 6 et 11 non cancérigènes mais à l'origine du développement des condylomes bénins (verrues génitales) ;
- Le vaccin Cervarix, bivalent, protège contre les génotypes 16 et 18.
Ces vaccins peuvent être administrés dès l’âge de 9 ans. Le calendrier vaccinal 2017 propose notamment la vaccination contre les papillomavirus humains aux HSH jusqu'à l'âge de 26 ans. De plus, il est maintenant recommandé d'initier la vaccination (que ce soit celle de la femme ou de l’homme) par le vaccin nonavalent Gardasil 9 (AMM européenne depuis 2015) : conférant une protection élargie contre neuf génotypes de papillomavirus, il devrait notamment protéger les femmes contre 90 % des cancers du col de l'utérus (cette recommandation sera applicable dès que ce vaccin sera disponible et remboursé). Dans l'attente, cette vaccination peut être effectuée indifféremment avec l'un ou l'autre des deux vaccins existants en notant qu’ils ne sont pas interchangeables : toute vaccination initiée avec l'un sera menée à terme avec le même vaccin. Au plan technique, à partir de 14 ans et plus, trois injections sont nécessaires avec un schéma 0, 2, 6 mois pour le vaccin quadrivalent et un schéma 0, 1, 6 mois pour le vaccin bivalent (entre 9 ans et 13 ans compris, le schéma peut reposer sur deux injections seulement).
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