En 2003, l’actrice américaine Angelina Jolie décidait de subir une double mastectomie sans qu’elle n’ait le moindre cancer du sein. Une mesure préventive qui se justifie, car l’actrice est porteuse du gène BRCA1 qui prédispose aux cancers du sein et de l’ovaire. Depuis, aux États-Unis surtout, certaines femmes ont décidé d’en faire autant, mais parfois même sans être porteuse de ces gènes délétères. Une étude publiée dans le « JAMA Surgery » (Journal of American Medical Association Surgery) s’est intéressée au phénomène. L’étude menée aux États-Unis a porté sur près de 1 500 femmes de 59 ans en moyenne, traitées pour un cancer du sein et n’ayant pas de résurgence. 8 % d’entre elles ont subi une double mastectomie, et 18 % ont envisagé cette opération. Cependant, parmi celles qui ont opté pour la double mastectomie, 70 % n’avaient aucun antécédent familial de cancer ou n’étaient pas porteuses du gène BRCA1 ou BRCA2. Autrement dit : pour 70 % des femmes ayant subi une double mastectomie, l’opération était inutile, car leur risque de développer un cancer sur l’autre sein est très faible. De plus, la mastectomie peut entraîner des complications, douleurs post-chirurgicales, perte de sensibilité dans la poitrine, baisse de libido.
Les auteurs de l’étude insistent donc sur l’importance d’informer les femmes quant aux risques et avantages d’une mastectomie d’un sein non atteint par le cancer. En revanche, pour les 10 % de femmes qui sont porteuses de la mutation BRCA1 ou BRCA2, comme cela est le cas d’Angelina Jolie, la double mastectomie peut s’envisager car leur risque de développer un cancer est très élevé.
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