Les maladies auto-immunes surviennent souvent chez des sujets jeunes, avant 50 ans, mais la fréquence des auto-anticorps augmente avec l’âge.
Les associations de maladies auto-immunes sont fréquentes d’emblée ou au cours de l’évolution. Le profil clinique de ces affections est très variable et le pronostic difficile à prévoir.
En dehors bien entendu du tableau clinique propre à chaque maladie auto-immune, la recherche d’auto-anticorps représente une aide puissante au diagnostic… tout en sachant que leur présence ne signe pas obligatoirement une maladie auto-immune (tout au moins dans l’immédiat).
Une demande de dosage d’auto-anticorps (qui peuvent être spécifiques ou non spécifiques d’organes), est recommandée devant un tableau clinico-biologique d’emblée évocateur d’une maladie auto-immune particulière (par exemple chez une femme jeune présentant des arthralgies inflammatoires associées à un vespertilio : une variété de pathologie cutanée appartenant aux lupus érythémateux, se traduisant par une rougeur, accompagnée de plaques de peau, localisée sur les pommettes, la tranche du nez, le front, le cou et parfois la région du décolleté), des manifestations systémiques dont l’ensemble n’oriente pas vers une maladie auto-immune spécifique (par exemple chez un homme d’âge moyen des arthralgies et des myalgies diffuses associées à une altération de l’état général et à syndrome inflammatoire), et systématiquement dans certains bilans étiologiques (hypothyroïdie de la femme jeune où les anticorps antithyroïdiens orientent vers une thyroïdite auto-immune, des anomalies inexpliquées de tests hépatiques où les anticorps antimitochondries font évoquer une cirrhose biliaire primitive, des thromboses récidivantes chez un sujet jeune où des anticorps antiphospholipides sont en faveur d’un syndrome des antiphospholipides).
Cela étant, leur absence n’exclut pas le diagnostic de maladie auto-immune, notamment au début de l’affection ; de plus, les auto-anticorps ne sont pas toujours constants dans toutes ces pathologies et leur détection dépend de la technique utilisée ainsi que du seuil de chaque laboratoire. Enfin, un déficit immunitaire constitutionnel ou acquis (infection VIH, traitement immunosuppresseur) peut mettre en défaut leur recherche.
À l’inverse, leur présence ne signe pas obligatoirement une pathologie immune. On peut, en effet, identifier des auto-anticorps dans certaines inflammations non spécifiques, comme une infection par le VIH ou le parvovirus B19, ainsi qu’au cours des néoplasies et des hémopathies ; plus fréquents après 60 ans, ils peuvent aussi être induits par certains médicaments (bêta-bloquants, isoniazide, procaïnamide, interférons, anti-TNF alpha…).
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Françoise Amouroux
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