Un nouveau virus inquiète la Chine. Selon les chiffres officiels, plus de 200 personnes ont déjà été contaminées et 3 personnes sont décédées.
Si son origine exacte est encore à déterminer, c'est sur un marché aux poissons de Wuhan, ville de plus de 11 millions d'habitants située dans le centre-est de la Chine, qu'un nouveau coronavirus (baptisé 2019-NCov) est vraisemblablement apparu au mois de décembre. « On suppose que la source était des animaux vendus dans ce marché et qu'il y a eu passage chez l'homme », précise Arnaud Fontanet, épidémiologiste à l'Institut Pasteur. Selon lui, « la gravité de ce nouveau coronavirus semble plus faible que le SRAS ».
Ce virus, qui se manifeste par des pneumopathies, présente 80 % de similarités, du point de vue génétique, avec le virus qui avait causé l'épidémie de SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère), responsable de 774 décès dans le monde en 2002-2003.
À quelques jours de la célébration du Nouvel an chinois, le 25 janvier, les autorités locales se veulent rassurantes et affirment que le risque de transmission du virus entre humains est « faible, même s'il n'est pas exclu ». S'ils étaient limités à une quarantaine avant le week-end dernier, les cas ont toutefois sensiblement augmenté ces derniers jours. 205 personnes ont été officiellement infectées en Chine et quatre cas ont également été confirmés à l'étranger, en Corée du Sud, au Japon et en Thaïlande. Un bilan qui pourrait être sous-estimé, selon des chercheurs qui avancent le chiffre de 1 700 personnes touchées par l'épidémie en se basant sur des projections statistiques.
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