Malgré un accès facilité à la contraception d’urgence ces 15 dernières années, son utilisation n’a pas progressé en France.
Oubli de pilule, rupture de préservatif, rapport non protégé… En 2016, face à un risque de grossesse non prévue, 6,2 % des femmes ont utilisé la contraception d’urgence au cours des 12 derniers mois, selon une enquête de Santé Publique France menée en 2016 auprès de 3 395 femmes. « Son utilisation n’a donc pas progressé ces 15 dernières années », avance Delphine Rahib, coauteure d’un article publié dans le « Bulletin Épidémiologique Hebdomadaire » du 25 septembre.
Les changements dans l’usage de la contraception chez les femmes (qui se sont détournées de la contraception hormonale après la crise des pilules à partir de 2012), et la mise à disposition sans prescription de l’ulipristal acétate, ne se sont donc pas accompagnés d’une hausse de l’utilisation de la contraception d’urgence.
De même, « le profil des femmes qui y ont eu recours dans les 12 mois a peu évolué », ajoutent les auteurs. Il s’agit surtout de femmes jeunes (21,4 % des femmes ayant utilisé la contraception d’urgence dans l’année avaient entre 15 et 19 ans), résidant en région parisienne, qui utilisent une méthode de contraception hormonale dont l’efficacité dépend d’une prise régulière (pilule, patch, etc.). Enfin, celles qui avaient une bonne connaissance des délais de prise et qui estimaient que la contraception d’urgence était efficace déclaraient un recours plus fréquent.
« Au regard de la stabilité du nombre de grossesses non prévues et d’IVG, il faut promouvoir la contraception d’urgence comme complément à une contraception régulière », conclut Delphine Rahib.
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