La classe pharmacologique
Cotellic renferme du cobimétinib, un puissant inhibiteur de la voie des MAPK (Mitogen-Activated Protein Kinases) en ciblant MEK 1 et MEK 2 (Mitogen-activated Extracellular signal regulated Kinases) entraînant une inhibition de la prolifération cellulaire liée aux MAPK.
Les modèles précliniques ont montré que l’association de cobimétinib à un inhibiteur des protéines BRAF V600 mutées, comme le vémurafénib, exerce un effet synergique vis-à-vis de la prolifération des cellules du mélanome.
Les principales caractéristiques du produit
Ce médicament est indiqué, en association au vémurafénib, dans le traitement des patients adultes atteints d’un mélanome non résécable ou métastatique porteur d’une mutation BRAF V600. Cotellic est présenté sous forme de comprimés dosés à 20 mg. La posologie recommandée est de 60 mg par jour (c'est-à-dire 3 comprimés) pendant 21 jours, suivis d’un arrêt de 7 jours (soit des cycles de 28 jours), puis d’une reprise des administrations.
Il est déconseillé d’utiliser ce produit en cas de grossesse ou d’allaitement. Les femmes en âge de procréer doivent utiliser deux méthodes efficaces de contraception, dont des préservatifs ou une autre méthode barrière, pendant toute la durée du traitement et au moins durant les 3 mois qui suivent son arrêt.
La prise concomitante de puissants inhibiteurs (toxicité majorée) ou inducteurs (efficacité diminuée) du cytochrome CYP3A4 doit être évitée. Il en est de même de la consommation de pamplemousse (inhibiteur du CYP3A4) sous toutes ses formes ainsi que du millepertuis (inducteur du CYP3A4).
Le produit dans sa classe thérapeutique
Ce médicament s’inscrit dans un nouveau cycle de progrès très important ouvert avec le développement des médicaments immunothérapiques depuis 2011 (auparavant le seul anticancéreux présentant une certaine efficacité était la dacarbazine - Déticène), avec, notamment l’arrivée de l’ipilimumab-Yervoy, du nivolumab-Opdivo et du pembrolizumab-Keytruda, mais également celui des anti-BRAF (vémurafénib-Zelboraf, dabrafénib-Tafinlar). Ces médicaments s’intègrent dans divers types de stratégies (monothérapies, associations) qui font actuellement l’objet d’intenses recherches, testant également l’intérêt de celles-ci dans d’autres affections tumorales.
Le confort du patient
Les effets indésirables les plus fréquents sont représentés par une anémie, des diarrhées, un rash cutané, un risque de photosensibilisation, des troubles visuels (vision trouble ou déformée ; liée à une rétinopathie séreuse associée à une accumulation de liquide dans les couches de la rétine), une toxicité hépatique (nécessité de surveiller les transaminases, les phosphatases alcalines et la bilirubinémie) et une toxicité cardiaque (surveillance régulière de la fraction d’éjection ventriculaire gauche). Une consultation médicale est recommandée en cas de survenue d’altération visuelle, de vertige/étourdissement, d’essoufflement, de gonflement au niveau des membres inférieurs ou de saignement.
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques