Les recommandations sanitaires aux voyageurs pour l’année 2016 viennent d’être publiées dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH). Cette édition est marquée par l’apparition de l’infection à virus Zika, venue s’ajouter à la liste de plus en plus longe des infections émergentes.
« Le risque de malformation, estimé à 1 % des grossesses de femmes infectées par le virus Zika, a conduit à recommander aux femmes enceintes le report de tout voyage en zone d’épidémie, et aux femmes vivant en zone d’épidémie de différer tout projet de grossesse tant que l’épidémie est active », expliquent Éric Caumes et Daniel Camus dans l’éditorial du « BEH ».
De plus, le virus Zika a été ajouté par les autorités sanitaires à la liste des arboviroses (dengue, chikungunya) pour lesquelles des précautions doivent être prises en France métropolitaine pour prévenir son installation et la pérennisation de sa transmission par Aedes albopictus. Mais si la lutte antivectorielle a été jusque-là efficace pour empêcher la dengue et le chikungunya de s’installer en France, qu’en sera-t-il pour Zika ?
En effet, l’infection se différencie de la dengue et du chikungunya sur deux points essentiels : elle est asymptomatique dans 80 % des cas et le virus peut se transmettre par voie sexuelle. Ce qui pourrait apporter à cette pathologie un potentiel épidémiologique encore difficile à apprécier.
Enfin, n’oublions pas la prévention d’autres problèmes de santé dont sont victimes les voyageurs. Les plus fréquents étant la diarrhée, les affections des voies aériennes supérieures, les dermatoses et la fièvre. Les études les plus récentes montrent aussi l’émergence de pathologies non infectieuses : mal d’altitude, mal des transports, traumatismes et blessures d’origine accidentelle, mais aussi intentionnelle.
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