L’objectif de dépenses de santé fixé dans le budget de la Sécurité sociale pour 2015 devrait être respecté, estime le comité d’alerte sur l’évolution des dépenses de l’Assurance-maladie, préconisant toutefois de garder « une marge de sécurité en cas de dérapage » d’ici à la fin de l’année. Le comité relève dans un communiqué que l’Objectif national des dépenses d’assurance-maladie (ONDAM) « devrait pouvoir être respecté », tel qu’il a été voté dans la loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) pour 2015, « et qu’il n’y a donc pas lieu de mettre en œuvre la procédure d’alerte ».
Cependant, contrairement aux années précédentes, « 2015 se présente sous un jour nettement plus contraint », relève le comité. Les crédits mis en réserve ne représentent plus que 0,2 % de l’ONDAM pour 2015, « un niveau faible au regard des possibles aléas de gestion ». C’est pourquoi assurer le respect de l’objectif des dépenses de santé voté et, à plus fortes raisons, de l’objectif revu à la baisse suite au programme de stabilité, « impose de renforcer le pilotage des dépenses ». La LFSS pour 2015 avait fixé à 182,3 milliards d’euros l’objectif de dépenses, en progression de 2,1 % par rapport à la prévision initiale d’exécution de l’objectif 2014. Le programme de stabilité 2015-2018 (notifié en avril à la Commission européenne) a réduit à 2,05 % ce taux de progression, ramenant les dépenses à 181,9 milliards d’euros (- 425 millions d’euros). Après avoir examiné les prévisions de dépenses de soins de ville pour 2015, et leur rythme au cours des trois premiers mois, marqués par une forte épidémie de grippe, le comité insiste sur la vigilance nécessaire « pour infléchir la progression des dépenses d’indemnités journalières qui conditionne le respect de l’objectif "soins de ville" ».
D’après les données actuelles, l’augmentation des dépenses d’assurance-maladie en 2014 a été de 2,4 %, conformément à l’objectif.
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