Plusieurs études ont déjà souligné ces dernières années un possible lien entre la consommation de certains anti-inflammatoires et un risque d'insuffisance cardiaque. Une nouvelle publication du « British Medical Journal » vient le confirmer.
Une équipe italienne a passé en revue les données de santé enregistrées de 2000 à 2010 de plus de 8,2 millions de patients de quatre pays européens prenant des anti-inflammatoires (23 AINS et 4 anti-COX 2), dont plus de 92 000 ont été hospitalisés pour une insuffisance cardiaque. Ils ont ainsi découvert que la consommation d'AINS était associée à une augmentation de 19 % des hospitalisations pour insuffisance cardiaque. Ce risque d'hospitalisation augmente en particulier pour 7 AINS - diclofénac, ibuprofène, indométacine, kétorolac, naproxène, nimésulide et piroxicam - ainsi que pour 2 anti-COX 2 - étoricoxib et rofécoxib. Le risque d'insuffisance cardiaque est doublé avec de très forte dose de diclofénac, d'indométacine, de piroxicam et de rofécoxib. Même à dose moyenne, l'indométacine et l'étoricoxib sont associés à un risque accru. Seul le célécoxib, anti-COX 2 le plus largement prescrit, ne montre aucune augmentation du risque d'insuffisance cardiaque aux doses habituellement utilisées.
Les auteurs soulignent qu'il s'agit d'une étude observationnelle qui ne peut donc démontrer un lien de cause à effet. Néanmoins, « l'étude vient rappeler aux médecins qu'ils doivent faire attention lorsqu'ils prescrivent des AINS et des anti-COX 2, et aux patients qu'ils doivent prendre la plus petite dose efficace pendant la période la plus courte », note un expert indépendant de la British Heart Foundation.
Avec l'AFP.
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