Le fluconazole et l'itraconazole, lorsqu'ils sont utilisés en traitement oral de mycoses vaginales, augmenteraient le risque de malformations congénitales, selon une étude.
Dirigée par des chercheurs de l'université chinoise de Sichuan, une méta-analyse a évalué la dangerosité pendant la grossesse de deux antifongiques oraux lorsqu'ils sont utilisés en traitement d'infections vaginales. Publiés dans la revue « International Journal of Gynecology & Obstetrics », ces travaux se sont basés sur huit études de cohorte et une étude cas-témoins. Selon les résultats, le fluconazole (Triflucan et génériques) est associé à un risque accru de malformations congénitales cardiaques ainsi qu'à des malformations des membres. L'itraconazole (Sporanox et génériques) entraînerait, lui, une amplification des anomalies oculaires fœtales. Ces deux médicaments ne favoriseraient pas, en revanche, d'autres formes de malformations congénitales et n'augmenteraient pas non plus le risque de fausse couche ou de mortinatalité.
Si les mycoses vaginales sont le plus souvent traitées localement, les formes orales peuvent être prescrites dans les cas de récidive. Comme le rappellent ces chercheurs chinois, « actuellement, les preuves suggèrent que la prise d'antifongiques par voie orale en début de grossesse n'est pas forcément associée à un risque accru de malformations congénitales, de fausse couche ou de mortinatalité ». Cependant, compte tenu des résultats de l'étude, ils appellent à « examiner avec prudence » les risques liés à une exposition au fluconazole ou à l'itraconazole chez les femmes enceintes.
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