La consommation d'insectes (entomophagie) est souvent proposée avec des arguments positifs, mais aussi de nombreux verrous réglementaires et sociétaux. Elle inclut celle d'individus adultes, de larves, de chenilles ou de vers, entiers ou sous forme d'ingrédients.
Au-delà d'un apport en protéines avec un profil d'acides aminés intéressant, les insectes sont des aliments riches en lipides, dont les acides gras essentiels. Ils pourraient aussi être des vecteurs intéressants de chitine et dérivés et de fer. Certaines espèces représentent certainement une opportunité pour compléter les sources de protéines disponibles. Toutefois, la sécurité sanitaire soulève au moins deux problèmes. Le risque allergique reste à caractériser, sachant que les allergies croisées avec les crustacées sont jugées très probables en raison d'épitopes proches. De plus, les risques bactériologiques et chimiques restent à évaluer. À ce jour, la consommation d'insectes, sous quelque forme que ce soit, est interdite en France, bien que le consommateur puisse s'approvisionner par différents circuits de distribution. En revanche, la réglementation européenne autorise depuis le 1er juillet 2017, l'utilisation de farines d'insectes pour les élevages de poissons. Les situations réglementaires et culturelles à travers le monde sont très variables. La contribution des insectes à l'alimentation animale sera sans aucun doute un premier levier de développement. « On a peu à peu oublié que les insectes font partie intégrante du régime alimentaire de la majorité des animaux sauvages et qu'ils constituent une source d'acides aminés indispensables pour tous les vertébrés », rappelle Jean Michel Chardigny, directeur de recherche INRA. L'huile d'insecte, quant à elle, est autorisée en Europe pour l'alimentation des animaux domestiques et des animaux d'élevage monogastriques.
La biodiversité des microalgues
Selon l'espèce et les modes de production, les algues peuvent accumuler entre 40 et 70 % de protéines, 8 à 60 % de glucides et 4 à 20 % de lipides, ainsi que de nombreux composés bioactifs tels que des pigments (caroténoïdes, chlorophylle, phycocyanines), des acides gras poly-insaturés (acide arachidonique EPA DHA), des polysaccharides et certains peptides. Depuis longtemps les microalgues ont été identifiées comme une source alternative de protéines avec des espèces comme arthrospira (spiruline) ou dunaliella. Elles contiennent des acides aminés indispensables et le profil d'acides aminés est équilibré. Les espèces spiruline ou chlorella sont déjà produites de façon industrielle et incorporées dans divers aliments (sauces de salade, pâtisseries) ou vendues sous forme de compléments alimentaires. « Les algues représentent aussi un fort intérêt nutritionnel pour préserver la santé d'une population vieillissante. Elles pourraient limiter le stress oxydatif, réguler l'inflammation et l'immunité, ou encore avoir des actions antiprolifératives et anticoagulantes, observe Cécile Gladine, chercheuse à l'INRA. Bien que prometteurs, ces effets ont été observés in vitro et sont pour l'instant difficilement transposables à l'homme. De nombreuses études complémentaires in vivo sont nécessaires pour apporter des preuves scientifiques. »
Il apparaît également indispensable de travailler sur les modes de production et de transformation des microalgues pour assurer une production saine et durable. Algae Natural Food est une entreprise de biotechnologie qui produit des microalgues écoconçues. Elle se focalise sur la formulation de son propre milieu de culture en interne.
D'après une conférence de presse du Fonds français alimentation santé.
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