Les trois principaux syndicats médicaux (MG France, la FMF et le Bloc) demandent aux médecins de ne plus prescrire les médicaments contre la maladie d’Alzheimer.
Le Collège de médecine générale va encore plus loin, en réclamant leur retrait du marché : « ils sont inutiles et à risque », alerte la société savante. Ces instances professionnelles s’appuient sur l’avis de la Haute Autorité de santé (HAS), qui a conclu que l’intérêt d’Aricept, d’Ebixa, d’Exelon et de Reminyl est insuffisant pour justifier leur prise en charge par la solidarité nationale. Pour la HAS, ces médicaments sont inefficaces, coûteux, et porteurs d’effets secondaires non négligeables, notamment des accidents cardiovasculaires et cérébrovasculaires, mais aussi des troubles digestifs, cauchemars, crises d’angoisse, crampes, rhinites…
Pourtant, la ministre de la Santé a choisi de ne pas suivre dans l'immédiat l'avis de la HAS. Avant d’envisager un déremboursement, Marisol Touraine souhaite mettre en place un protocole élaboré par les scientifiques en lien avec les associations de patients (qui, elles, sont plutôt favorables à ces médicaments). Les quatre instances médicales dénoncent cette décision politique qui ignore des données scientifiques incontestables, et demandent que les 160 millions d’euros annuels que coûtent ces médicaments soient plutôt consacrés à l'accompagnement des malades et aux aidants.
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