Afin de lutter contre l’hépatite virale E dans le monde, l’Académie de médecine recommande d’évaluer l’immunogénicité, l’efficacité et l’innocuité du vaccin chinois existant.
L’hépatite E est la première cause d’hépatite virale aiguë dans le monde avec plus de 20 millions de cas et 70 000 décès par an. Selon le Pr Jacques Izopet, les chiffres de séroprévalence des IgG anti-VHE sont « supérieurs à 20 % pour des pays comme la France (22 %), l’Allemagne (29 %) et les Pays-Bas (21 %), avec une hétérogénéité régionale au sein d’un même pays et une augmentation de la séroprévalence avec l’âge ».
Dans ce contexte, l’Académie nationale de médecine appelle à la réalisation d’essais cliniques complémentaires du vaccin contre cette maladie, notamment pour confirmer son efficacité vis-à-vis des souches de VHE du génotype 3 qui prédominent largement dans le monde développé. L’instance plaide également pour une évaluation du rapport coût-efficacité de schémas vaccinaux simplifiés, afin de « lever les obstacles économiques qui retardent l’immunisation des personnes à haut risque ».
« Deux candidats vaccins ont été évalués avec succès dans les essais de phase II/III : le rHEV, qui n’a pas eu de développement commercial en raison des incertitudes sur sa rentabilité future, et le HEV 239, mis sur le marché en Chine en 2012 sous l’appellation Hecolin pour une utilisation chez les personnes à risque de plus de 16 ans, rappelle Pr Yves Buisson. Mais ce premier vaccin contre l’hépatite E n’est pas encore homologué pour une utilisation dans les autres pays en raison du manque de données sur son efficacité, son immunogénicité et son innocuité dans les populations à risque ciblées par la vaccination. »
Avec « le Quotidien du médecin ».
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