JE SUIS comme beaucoup (ceux qui ne prennent pas leur traitement régulièrement, ceux qui l’arrêtent avant la fin, qui divisent les doses par deux, ceux qui ne vont finalement même pas chercher à la pharmacie ce qui est prescrit sur leur ordonnance), je n’aime pas prendre des médicaments. J’ai toujours une plaquette de mes comprimés chouchous, enfermés dans une petite trousse verte transparente très scolaire dans mon sac à main, mais c’est tout. C’est de l’ibuprofène, mon remède magique qui efface les maux de tête dont je sais par avance qu’ils ne vont pas passer tous seuls. Mais souvent, une barre chocolatée suffit, ou alors un café bien fort.
Quand ça ne va pas, je fais le diagnostic, je connais l’évolution naturelle du problème, et j’ai tendance à laisser faire, à prendre mon mal en patience. Une tisane de thym au citron et au miel par-ci, quelques gouttes d’huile essentielle d’eucalyptus par-là, une petite cure d’huile d’onagre de temps en temps, une cuillère à soupe de graines de lin ou de levure de bière dans ma salade, il n’y a pas d’urgence. La semaine dernière, au labo, j’ai senti au niveau de mon estomac que quelque chose se préparait. Comme c’est plutôt embêtant, j’ai pris illico deux sachets de cette argile hyperconnue, plus ou moins parfumée à l’orange et à la vanille, que l’on peut délayer dans de l’eau, de la bouillie, de la compote, un petit pot…
C’était une bonne idée car mes soupçons se sont confirmés, et j’ai dû quitter le travail en avance parce que je n’étais vraiment pas bien. De retour chez moi, je me suis vite mise à l’abri sous la couette, mais la situation n’a fait qu’empirer jusqu’au soir. Je me suis quand même décidée à reprendre un sachet d’argile, qui n’a malheureusement fait qu’un aller-retour, plutôt rapide, d’ailleurs. Après une mauvaise nuit, ça allait beaucoup mieux le lendemain, et je suis allée travailler comme si de rien n’était. C’est les deux jours suivants que le virus m’a attaquée à nouveau, me confinant chez moi.
L’argile, je n’en voulais plus, je me contentais de boire de l’eau minérale à la place de mon eau du robinet habituelle. Au bout de quatre jours, je me suis mise à avoir des douleurs dues à un météorisme appuyé. Je me plaignais, ne mangeais plus, j’avais perdu plus de deux kilos, quand, soudain, alors que je tenais compagnie à d’autres en train de faire un bon repas, quelqu’un m’a dit : « Et si tu prenais des gélules de charbon ? » Mais pourquoi je n’y avais pas pensé toute seule, et plus tôt ? Hein ?
Deux gélules de charbon plus tard, je voyais de nouveau la vie en rose… Je n’ai pas eu besoin de renouveler la prise, mon virus me fichait enfin la paix, je me suis remise à manger le lendemain, j’ai repris mon entraînement de course à pied, tout comme avant. Juste un détail : le conseil salvateur, c’est quelqu’un qui n’y connaît rien de rien en médicaments, qui me l’a donné…
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